Après les cheminots, les avocats pénalistes en grève en Angleterre


C'est le dernier mouvement de grogne en date après la grève des cheminots, dont des milliers ont débrayé trois jours la semaine dernière au Royaume-Uni pour réclamer une augmentation de leurs salaires alors que l'inflation a atteint 9,1% en mai, au plus haut depuis 40 ans.


Dans ce climat de mécontentement, plusieurs centaines d'avocats -beaucoup avec leur robe noire traditionnelle et perruque en crin de cheval- ont tenu lundi un piquet de grève devant la Cour criminelle de l'Old Bailey à Londres. Sur certaines pancartes brandies par les grévistes, on pouvait lire: "12.200 livres de revenu médian les trois premières années, 300 départs l'année dernière" en référence au salaire des jeunes avocats, nombreux à quitter la profession.


Des actions similaires ont eu lieu devant des tribunaux de plusieurs autres villes, dont Birmingham (centre de l'Angleterre), Manchester (nord-ouest) et Cardiff au Pays de Galles.
Outre une augmentation de la rémunération qu'ils perçoivent via l'aide juridictionnelle - financée par l'État pour les accusés aux revenus insuffisants-  et dont ils dénoncent le sous-financement chronique, les avocats déplorent leurs conditions de travail. Ils menacent de refuser de nouvelles affaires alors que les retards ont pris de l'ampleur depuis la pandémie de coronavirus, avec quelque 58.000 dossiers en souffrance.