Comment réduire ses insécurités corporelles pour profiter de la belle saison
Le printemps finit enfin par pointer le bout de son nez, il est grand temps ! La saison des barbecues, des soirées à rallonge à flâner, des manches courtes et des jambes a l’air s’offre à nous, quelle perspective réjouissante !
Et pourtant, pour certains, aucune autre saison ne suscite autant d'appréhension, en particulier à l’idée de porter des vêtements qui révèlent plus de peau mais aussi les insécurités autour de notre corps, même si à Londres les styles les plus diverses et variés cohabitent en toute tolérance et liberté !
Toutes les études arrivent à la même conclusion : l'insatisfaction corporelle, quelle que soit la taille et la silhouette, est l'un des facteurs de risque les plus importants dans le développement de troubles du comportement alimentaire et un prédicteur significatif d'une faible estime de soi, de dépression ou encore de problèmes de poids.
Ce ne sont pas seulement les vêtements plus légers ou plus courts qui déclenchent ou aggravent les pensées négatives et l'autodépréciation. En cette période, les publicités mettant en avant des mannequins retouchés, des régimes et des programmes d'entraînement en vue d’arborer le fameux « summer body » sont omniprésentes sur les réseaux sociaux, à la télévision et dans les magazines… Difficile de les ignorer, encore plus lorsqu’on présente déjà un terrain sensible.
Voici donc quelques conseils pour accueillir ses inquiétudes et profiter davantage des journées chaudes qui s'annoncent.
Comment accueillir et accompagner ses insécurités corporelles ?
En cas d’insatisfaction on a tendance à se concentrer sur les aspects ou zones du corps qui génèrent de la honte. Et le festival des remarques accablantes s’en suit : « Je suis gros/se », « Je dois vraiment perdre du poids » ou « Je ne porterai pas de short tant que je n'aurai pas minci ». L’insatisfaction, le dégout, la honte de soi induisent un dialogue intérieur négatif qui se renforce avec le temps et chaque répétition, un peu comme un bleu sur lequel on continuerait à frapper, est-ce la meilleure approche ?
Passons-nous donc de la crème en remplaçant les remarques négatives par des affirmations encourageantes telles que « Je fais du mieux que je peux », « J'apprends à prendre soin de mon corps ». L'auto-compassion est l'une des clés pour surmonter l’insatisfaction.
Attention, l’auto-compassion n’est pas synonyme de complaisance ! On parle ici d’accepter son corps tel qu’il est sans pour autant se laisser-aller, tout en travaillant sur nos envies et objectifs avec bienveillance et flexibilité dans le respect de notre corps et ses besoins.
On peut aussi accroître sa capacité d'autocompassion en reconnaissant qu’on n'est pas seul à rencontrer cette difficulté : de nombreuses personnes luttent contre l'insatisfaction corporelle, l’admettre peut réduire le sentiment d’isolement et la souffrance ressentie.
Vous pouvez également travailler être présent à vos émotions et à votre expérience afin d’identifier les craintes qui se manifestent derrière cette insatisfaction, est-ce la peur d’être jugé, rejeté, l’envie d’un certain mode de vie auquel vous penser pouvoir accéder avec un corps différent… afin de les remettre en question, de décider si votre corps est réellement un obstacle ou non. Pour cela la méditation, la mindfullness, ou encore tenir un journal peuvent vous aider à accueillir ce qu’on a d’habitude plutôt envie de fuir.
Vous pouvez également rédiger des affirmations corporelles positives et les placer stratégiquement chez vous, par exemple sur le miroir de votre salle de bain ou sur l’écran de votre téléphone pour vous encourager régulièrement à revenir à discours corporel positif.
Que faire quand l’anxiété et l’insatisfaction corporelle sont à leur comble ?
Dans ces moments-là, on mise tout sur la gratitude pour enrayer le cycle : qu’est-ce que votre corps vous permet de faire ? Prendre vos proches dans vos bras, vous promener avec votre chien, courir, nager, danser, apprécier la musique, les couleurs du ciel, savourer des plats délicieux, voir le monde ? Nous tenons pour acquis ce que notre corps fait chaque jour pour nous, honorons ses efforts du quotidien en commençant pas reconnaître qu’il nous permet de vivre. Et si l’envie vous prend, allez donc vivre l’une de ces expériences, en vous concentrant sur vos sens et la façon dont ils vous permettent de vivre l’expérience.
Cultivez la patience.
La patience est une qualité difficile à développer dans un monde ou tout est disponible tout de suite, à toute heure, en un petit click… on pense même qu’une gélule ou une unique séance d’hypnose peuvent suffirent à nous donner ce qu’on souhaite… Et pourtant les résultats les plus solides sont ceux issus d’un effort mené sur la durée, d’où l’importance de la patience ! Patience dans l’apprentissage de l’auto-compassion, dans l’identification des craintes derrière votre insatisfaction corporelle, dans l’acceptation de votre image ou encore avec votre thérapie si vous décidez de vous faire accompagner dans votre démarche.
Ces conseils s'appliquent lorsque votre insatisfaction est ponctuelle et passagère, si votre mal-être perdure ou que vous présentez des troubles de l’image comme la dysmorphophobie, il est crucial de vous rapprocher d’un professionnel tel qu’un psychologue, un diététicien ou un psychomotricien.
Je suis hypnothérapeute et également praticienne EFT & EMDR. J’accompagne des enfants, adolescents et adultes dans la gestion de leurs émotions, stress et anxiétés au Médicare à Earl’s Court, à Kensignton International Clinic à South Kensington et dans mon cabinet privé de Mornington Crescent.
Vous pouvez me contacter pour toute question via mon site internet : www.younitytherapies.com