Deuxièmes vacances en deux semaines pour Boris Johnson

"Le Premier ministre est en vacances cette semaine", a indiqué un porte-parole de Downing Street, en soulignant que les chefs de gouvernement, même absents, restent "informés sur tous les dossiers urgents et prennent des décisions, particulièrement en matière de sécurité nationale".


Ce porte-parole n'a pas précisé où M. Johnson se trouvait, mais selon le quotidien The Times, il s'est rendu avec son épouse Carrie en Grèce où il a été photographié dans un supermarché d'une banlieue d'Athènes. Cette escapade à l'étranger intervient une semaine après que Boris Johnson, qui a démissionné début juillet après des mois de scandale, a passé quelques jours en Slovénie pour une "lune de miel" avec sa femme, de 24 ans sa cadette et épousée il y a un an, la troisième union pour le dirigeant politique.


Ce dernier a promis de rester aux affaires jusqu'à la désignation d'un nouveau chef du parti conservateur. Seuls deux candidats restent en lice, la cheffe de la diplomatie Liz Truss et l'ancien ministre des Finances Rishi Sunak. Le résultat de l'élection interne à la formation politique est attendu le 5 septembre. Les nouvelles vacances de M. Johnson interviennent alors que des voix se sont élevées dans la classe politique britannique pour lui reprocher d'être aux abonnés absents au moment où ses compatriotes souffrent d'une très forte augmentation du coût de la vie, avec en particulier une explosion des prix de l'électricité.


Downing Street avait affirmé la semaine dernière qu'il reviendrait "au futur Premier ministre" d'agir face à cette crise, et non à M. Johnson, censé expédier les affaires courantes.

Le pays fait également face à une sécheresse historique qui frappe de plein fouet le secteur agricole et a rendu nécessaire la mise en place de restrictions d'arrosage dans plusieurs régions. Selon The Times, M. Johnson a l'intention de se lancer dans "une série de visites et de discours" après son retour le week-end prochain, afin d'inciter son successeur à continuer à défendre ses priorités, notamment le soutien du Royaume-Uni à l'Ukraine face à l'invasion russe.