Halloween 2022 : Conjurez le mauvais sort !
Si les origines des célébrations d'Halloween sont bien celtiques et remontent effectivement à 3000 ans, notre désir de défier nos peurs est lui intemporel et universel. Il s'exprime à travers tous les âges et toutes les formes d'art : la peinture, la musique, le cinéma, la mode, la littérature, la gastronomie... Ce 31 octobre 2022, il sèmera à nouveau son obscure magie et son « sanguinaire » mystère dans les rues de Londres. Dans des costumes en matière aussi naturelles que le nitrate de cellulose, de bien étranges créatures hurlantes, plus ou moins démembrées et sanguinolentes vont ainsi chercher toute une nuit à vous empêcher de dormir, à vous plonger dans un effroi pompeux, à vous donner la chair de poule et des sueurs froides frelatées. Certains y voient une boucherie de masse malsaine et immorale, d’autres un manque d’inspiration pitoyable ou un problème de mauvais goût sévère ! Il est vrai que certains adeptes prennent l’intimidation un peu trop au pied de la lettre. Le réalisme souvent violent de certains costumes s’associe parfois à de mauvaises blagues qui peuvent mal tourner !
Ces déguisements réminiscents de nos meilleurs souvenirs en salles obscures, foudroient souvent la morale et l’élégance ! Aucun accoutrement n’est certes hors-la loi … mais certains ne devraient pas se retrouver dans la rue le 31 octobre tant ils peuvent heurter nos sensibilités !
Mais soyons honnêtes avec nous-mêmes ; s’habiller en orange et noir (comme les employés de Kiloutou) pour aller quémander des bonbons sur le palier d’en face n’est pas sans piquant !!! Gardons notre sens de l’humour et acceptons nos contradictions !
N'y-a-t-il pas (n’est-ce-pas ?) une certaine hypocrisie à laisser nos enfants réclamer des sucreries à des voisins que l’on connait à peine, quand on passe l’année à leur apprendre à ne pas accepter de bonbons des inconnus !
Allez-vous vraiment demander des friandises à ces gens qui se plaignent sans arrêt de vos petits chéris parce qu’ils font trembler tout l’immeuble en sautant partout ? Sourire de toutes vos dents de sorcière à ces rabat-joie qui ont signé une pétition pour brûler leur guitare / piano / flute ... en place publique ?
Et puis,
Faire la fête et se divertir est un refuge incontournable surtout en temps difficile, en particulier avant d’entrer dans l’hiver, dans le cycle des nuits courtes et des virus - période déprimante s’il en est. Quant au débat du bon ou du mauvais goût, il est sans fin. Les masques d’Halloween sont « trash », « monstrueux » et surtout volontairement caricaturaux. Le temps d’une soirée, nous jouons à nous faire peur ! Il serait grotesque d’y voir une porte ouverte sur le satanisme, un rite obscurantiste, l’oubli de nos traditions et de notre culture ! Le 31 octobre, de petits fantômes, des vampires, des sorcières, des diablotins déambuleront aux côtés de petits anges, de clowns et de tortues Ninja.
Oublions -le temps de quelques heures- le « politiquement correct » ; regardons avec nostalgie, poésie, tendresse, le folklore et les racines mystico-irlandaises de nos hôtes britanniques. Laissons le ketchup couler à flot, le sucre prendre le dessus sur le « bio » !!! C’est la diététicienne qui vous le dit !!! Le plaisir fait partie de l’équilibre alimentaire et psychologique ! Il sera bien plus facile de reprendre de bonnes habitudes après cette soirée festive.
Laissons le rire se mêler à l’angoisse, la peur à la joie.
Autrefois une fête pour les petits, les Anglais dépensent aujourd’hui plus d'argent pour les costumes pour adultes que pour les dégisements d'enfants – et des millions de pounds, seront aussi cette année consacrés aux accessoires pour animaux de compagnie.
Une fête outrageusement commerciale donc, soutenue par un marketing publicitaire effervescent qui théâtralise joyeusement (et sataniquement !) nos peurs ! Aujourd’hui déjà, les magasins prennent des airs de maisons hantées à grands renforts de toiles d'araignées, de lanternes, de chats noirs et de têtes de morts. Les rayons des supermarchés se remplissent de citrouilles à creuser, de bougies…
Outre la joie de récolter des bonbons gratuitement et d’affronter la peur de la nuit et des monstres, Halloween est pour les plus jeunes une joyeuse manière de surmonter la timidité et de promouvoir leur confiance en eux.
Devant le sourire édenté de la citrouille, on peut voir le potiron ou voir la grimace : deux facettes de la même réalité. Cette année, après une édition 2021 gâchée où les costumes sont restés au placard, choisissons la plus joyeuse des deux options ! "Trick or Treat" ? Mauvais sort ou une friandise ? Moi, diététicienne, exceptionnellement je vous conseille la gourmandise !