Hommages sans cérémonie pour l'anniversaire de la mort de la princesse Diana
Diana, dont le mariage aux airs de conte de fées, puis le fracassant divorce avec le prince Charles, avaient fasciné le monde, est décédée dans un accident de voiture à Paris le 31 août 1997, pourchassée par des paparazzis.
Ses deux fils William et Harry, alors âgés de 15 et 12 ans, avaient ému des millions de personnes en marchant côte à côte derrière son cercueil. En froid, les deux princes marquent cette fois l'évènement en privé et à des milliers de kilomètres l'un de l'autre. Même sans cérémonie officielle, quelques dizaines d'admirateurs de la princesse se sont retrouvés mercredi devant le palais de Kensington à Londres pour rendre hommage à la princesse de Galles, décorant les grilles du palais
de drapeaux et de photos.
"Que vous soyez un roi, une reine ou un sans-abri, ça ne changeait rien pour la princesse", estime Julie Cein, une Anglaise de 59 ans qui a fait comme chaque année le déplacement depuis Newcastle, dans le nord de l'Angleterre. "Ce qui lui importait, c'était de faire preuve d'empathie, de gentillesse et de considération quelle que soit la classe sociale. Je pense que c'est pour ça qu'elle a gagné le cœur de beaucoup de gens." "Elle était adorée, car c'était à la fois une princesse et quelqu'un de normal. On pouvait s'identifier à elle", ajoute Patrick O'Neill, 32 ans, venu spécialement de Belfast, qui cite l'engagement de Diana pour la lutte contre le sida ou les mines antipersonnel, des causes humanitaires auxquelles elle est toujours associée.
A Paris aussi, des admirateurs se sont retrouvés près du tunnel où la princesse est morte. "C'était une personnalité mondiale, une personne exceptionnelle. Elle était classe, sportive, élégante", affirme à l'AFP Claude Gautier, un retraité de 79 ans. "J'ai la chair de poule en pensant qu'elle est morte juste là, sous nous", souligne Ulrike Plank, une touriste allemande de 64 ans. "Ca manque, quelqu'un comme elle aujourd'hui."
Héritage
Il y a cinq ans, pour le 20e anniversaire de sa mort, William et Harry avaient participé à des commémorations en public. Il n'en sera rien cette année. Selon le Daily Telegraph, les deux frères "ont décidé de tirer un trait sur leurs commémorations publiques", les porte-paroles des deux princes confirmant qu'ils marqueraient chacun l'évènement en privé. William, 40 ans, vit avec sa femme Kate et leurs trois enfants à Windsor, à l'ouest de la capitale et où réside aussi la reine Elizabeth II. Son frère cadet Harry, 37 ans, est lui en Californie avec sa femme Meghan et leurs deux enfants après que le couple a décidé de quitter la famille royale en 2020.
Même malgré la brouille familiale, l'héritage de Diana est visible dans la façon, moins formelle, dont se comportent aujourd'hui William et Harry, qui montrent "plus d'émotions" que le reste de la famille royale, estime Joe Little, du Majesty Magazine.
Querelle
En 2021, les deux frères en froid s'étaient retrouvés pour dévoiler une statue de leur mère à Londres mais ils s'étaient à peine adressé la parole. Et lors des célébrations des 70 ans de règne d'Elizabeth II en juin, Harry et William étaient assis loin l'un de l'autre lors d'un service religieux. Harry et Meghan ont accusé la famille royale de racisme, assurant avoir été interrogés sur la couleur de peau de leur enfant à naître, Meghan étant métisse. Ce qu'a démenti William devant les caméras.
Toute réconciliation est suspendue au contenu d'un livre de confidences qu'Harry doit publier d'ici la fin de l'année, attendu avec impatience par la presse qui spécule sur de possibles règlements de comptes et révélations. Harry et Meghan sont attendus de nouveau en septembre au Royaume-Uni. Ils doivent séjourner à Windsor, sur le domaine de la reine Elizabeth II, à proximité de la nouvelle maison de William. Mais, selon la presse britannique, les deux frères n'ont pas prévu de se voir.