Le "chaos informationnel" exacerbe les divisions internationales et internes, alerte Reporters Sans Frontières


Au total, 73% des 180 pays évalués tous les ans par l'ONG se caractérisent par des situations jugées "très graves", "difficiles", ou "problématiques" concernant la liberté des journalistes à travailler.


Si cette proportion reste identique à celle de l'année dernière, le nombre de pays (28) où la situation est "très grave" atteint un record tandis que 8 pays seulement affichent une "bonne situation", contre 12 l'année dernière.


RSF remarque une "polarisation sur deux niveaux", entre et au sein des pays, alimentée par "la montée en puissance des circuits de désinformation" dans les sociétés démocratiques et par le "contrôle des médias" dans les régimes autoritaires. "La création d'un arsenal médiatique dans certains régimes autoritaires prive les citoyens de leur droit à l'information, mais contribue aussi à la montée des tensions internationales pouvant mener aux pires guerres", note dans un communiqué le secrétaire général de RSF, Christophe Deloire.

Selon l'ONG, l'invasion russe de l'Ukraine illustre cette polarisation, une "guerre de propagande" ayant précédé l'envoi des troupes de Moscou (classé 155e) sur le territoire ukrainien.