Les marbres du Parthénon ou l'éternelle querelle en voie de résolution?


"On ne parle pas de n'importe quelle œuvre d'art éloignée de son lieu d'origine" mais de toute "une partie d'un monument architectural symbole de la culture mondiale", souligne à l'AFP Nikos Stampolidis, directeur du musée de l'Acropole.


"On parle de la réunification du monument du Parthénon", dit-il de l'un des sites du Ve siècle avant notre ère les plus visités au monde. Objet de la bataille : une frise de 75 mètres détachée du Parthénon ainsi qu'une des célèbres cariatides provenant de l'Erechtheion, petit temple antique également sur le rocher de l'Acropole, toutes deux pièces maîtresses du British Museum.


Depuis le début du XXe siècle, la Grèce en demande officiellement la restitution sans succès.
Londres affirme que les sculptures ont été "acquises légalement" en 1802 par le diplomate britannique Lord Elgin qui les a revendues au British Museum. Mais Athènes soutient qu'elles ont été l'objet d'un "pillage" alors que le pays était sous occupation ottomane. "Il est temps que le sujet soit clos le plus vite possible", plaide M. Stampolidis, estimant qu'"il suffirait d'un acte du Parlement anglais pour que les frises reviennent en Grèce".