L'humanité "peut décider de son avenir", affirme le nouveau président du Giec

Ce Britannique de 69 ans, professeur en énergies durables à l'Imperial College London, prend la direction de l'organisation dans une décennie cruciale, où l'humanité doit inverser la courbe des émissions de gaz à effet de serre pour espérer pouvoir limiter le réchauffement de la planète.

Créé en 1988, le Giec a pour mission d'informer, à travers les travaux de centaines d'experts, les décideurs de la planète des dernières données scientifiques sur le changement climatique. Pour Jim Skea, les températures extrêmes observées à travers le monde en juillet - "très certainement le mois le plus chaud jamais mesuré", selon l'ONU sont "une leçon salutaire" pour la tâche à accomplir.

Mais il est aussi essentiel d'offrir à l'humanité des moyens "positifs" de relever ces défis, et pas seulement "des messages catastrophistes qui peuvent créer un sentiment de terreur existentielle sur l'avenir de la planète", estime-t-il, dans une interview à l'AFP dans la capitale kényane Nairobi, où se tiennent les élections du Giec. "Nous devons insister sur le fait que les humains ont des choix qu'ils peuvent faire et qu'ils peuvent décider de leur propre avenir", affirme-t-il.

Estimant que les gouvernements sont plus que jamais demandeurs de conseils sur les mesures à prendre à court terme, il souhaite que son mandat mette un "double accent" sur l'adaptation au climat et l'atténuation des changements climatiques. Avec ses décennies d'expérience, M. Skea assure ne pas être "naïf quant à la difficulté de faire passer les messages scientifiques". Son approche à la tête du Giec "sera un judicieux mélange de réalisme et d'optimisme", assure-t-il, affirmant: "Je suis génétiquement optimiste".

"Crédibilité"