Londres veut doper les investissements pour tirer une économie atone

Ces annonces ont été faites lors du discours annuel du ministre des Finances britannique Jeremy Hunt devant la communauté des affaires britanniques à Mansion House, la résidence officielle du lord-maire de la Cité de Londres.

Le Chancelier de l'Echiquier (titre officiel de M. Hunt) a notamment évoqué un accord, conclu sous son égide et celui du lord-maire Nicholas Lyons, entre de grands fonds de pension britanniques qui s'engagent à allouer 5% de leurs actifs à des entreprises non cotées. Cette initiative pourrait débloquer "jusqu'à 50 milliards de livres d'investissements" d'ici 2030, si les autres fonds se joignent au mouvement, a estimé M. Hunt lundi soir.

La priorité des autorités britanniques est de lutter contre l'inflation, la plus élevée des pays du G7, avec notamment des hausses de taux de la Banque d'Angleterre qui font peser des risques de récession sur l'économie. "Il est crucial (...) de ramener l'inflation à son objectif de 2%" ce qui permet de "donner un environnement de stabilité des prix dans lequel l'économie britannique peut prospérer", a ainsi martelé Andrew Bailey, gouverneur de la Banque d'Angleterre, qui s'exprimait lui aussi dans un discours à Mansion House lundi soir.

Mais la croissance à long-terme arrive en deuxième position des priorités du gouvernement, et celle-ci sera aidée par "la puissance de feu financière britannique, offrant un niveau de vie plus élevé et des services publics mieux financés" aux Britanniques, a assuré M. Hunt.

Le Chancelier a aussi annoncé lundi soir un nouveau cadre pour les fonds de pension, avec comme objectif d'améliorer les retours pour les retraités. Des fonds aux rendements plus faibles que les autres pourraient ainsi se voir forcés par le régulateur du secteur d'être "regroupés dans des régimes plus vastes et plus performants", précise un communiqué du gouvernement.

"Coûts élevés"