Partygate: le sort de Boris Johnson ne tient qu'à un fil


"Erreurs de leadership", rassemblements injustifiés, culture de l'alcool au travail... le dirigeant conservateur et ses services en ont pris pour leur grade dans le rapport de 12 pages écrit par la haute fonctionnaire Sue Gray sur les garden parties, pots de départ ou fête d'anniversaire organisés durant les confinements des deux dernières années, qui ont choqué les Britanniques.


Malgré ce sévère rappel à l'ordre qui l'a contraint à un mea culpa au Parlement et soumis aux flèches des députés, y compris de son camp, Boris Johnson a échappé au pire pour le moment. Seule une version expurgée des éléments potentiellement les plus dommageables a été dévoilée, pour ne pas compromettre l'enquête de police sur 12 de ces 16 rencontres.


Lui offrant un peu de répit, nombre d'élus conservateurs en attendent la publication complète ou les conclusions de Scotland Yard, qui pourraient prendre plusieurs semaines, pour se prononcer sur son sort. Son poste est "probablement sécurisé dans un avenir proche" mais "il n'est plus maître de la situation", note Simon Usherwood, professeur de politique à l'Open University, questionné par l'AFP.


L'agitation était telle lundi dans les rangs parlementaires que Boris Johnson s'est défendu pendant une heure et 45 minutes. Tout à la tâche d'apaiser les esprits il a dû reporter un appel avec le président russe Vladimir Poutine sur la crise ukrainienne, avant sa visite à Kiev mardi.

Abba -

C'est une crise sans précédent pour celui qui était arrivé triomphalement au pouvoir en juillet 2019 avant d'être conforté par une victoire éclatante dans les urnes, mais aujourd'hui confronté à des sondages désastreux et à des appels à la démission.