Résolutions : faut-il croire aux changements durables ?
1er janvier : Journée Mondiale des bonnes résolutions ! Et comme toutes ces journées la (journée mondiale des femmes, des maladies mentales, journée mondiale du flan, du microbiote, du pangolin, du thon, sans pantalon... ) elle ne durera que 24h. On l’oubliera, comme les autres, les 364 jours restant des 12 prochains mois !
Pourtant, tous les ans, on y croit dur comme fer à ces bonnes résolutions - d’autant qu’elles sont partout : sur le web, dans les magazines, sur Instagram, sur LinkedIn, sur les calendriers des éboueurs, au-dessous de la photo des petits chiots …
Elles oscillent entre ambition et détermination, mais en quelques jours, elles s’apparentent plus à des blagues cocasses, à des fantasmes ou à de l’humour noir (se remettre au sport, arrêter de fumer, perdre du poids, faire preuve de plus de patience, arrêter de se faire prendre pour un pigeon ( !) reprendre les cours de peinture, de japonais, de yoga, ranger le placard du couloir qui déborde depuis le confinement…
C’est le même rituel tous les ans et pourtant, dès la bise du nouvel an claquée après les 12 coups de minuit, tout le monde s’acharne à les prendre ces sempiternelles sacrées résolutions. Illusoires certes, elles nous donnent l’impression de commencer l’année du bon pied, de faire plaisir à notre médecin et à la ceinture de notre jean qui commence à ne plus avoir assez de crans…
Mais ce n’est pas parce que vous avez dansé euphoriquement toute la nuit du 31 décembre sur la Danse des Canards en buvant du champagne que du jour au lendemain, vous allez devenir un autre homme ou une autre femme. S’inscrire à la gym : ouiiiiiii c'est réalisable ça ; y aller toutes les semaines : eeeeeuuuuuhhhhh… Vous allez vraiment le faire ??? Selon une étude, par l'université d'Hertfordshire, 89% des anglais prennent des résolutions tous les ans et 78% d’entre eux ne s'y tiennent pas. En France, les chiffres sont similaires - légèrement plus élevés parce que nous les Gaulois, nous aimons la fiction et le romantisme !
« Résolution », vient du latin resolvere, qui signifie “défaire ce qui est noué”.
C’est un engagement que l’on fait envers soi-même, une action-solution qui ne dépend que de nous. Il ne faut pas confondre cela avec d’euphoriques contrefaçons comme les rêves, les fantasmes, les lettres au Père Noël, et autres vertiges du désir ou serments d'ivrognes ! De par leur côté fou, romanesque, déraisonnable ou fantasque, leur avenir est funeste. En outre, ils ne font que nous bercer d’illusions.
Mais nous, au journal, nous avons choisi d’essayer et de chasser le négatif ! Au-delà des objectifs personnels de famille, santé, couple, travail, du besoin de retrouver le contrôle de notre temps et sur notre smartphone, sur nos frustrations, sur nos inquiétudes, nous nous tournerons en 2024 vers des causes plus altruistes comme la solidarité, la santé mentale, la culture ou l’environnement. Sur elles et pour elles, nous pouvons agir concrètement, efficacement, à long terme et ensemble. Ca, c'est notre Résolution et une vraie promesse !