Royaume-Uni : l'extension controversée d'une taxe sur les véhicules polluants à Londres validée par la justice

La Haute Cour de Londres avait été saisie par cinq collectivités locales tenues par les conservateurs - quatre dans le grand Londres et une cinquième en bordure - contre l'extension prévue le 29 août de l'Ultra low emission zone (ULEZ), qui impose aux conducteurs des véhicules les plus polluants de payer 12,50 livres (14,60 euros) par jour pour circuler.

Le maire travailliste de Londres Sadiq Khan a salué cette décision qui va selon lui permettre à "cinq millions de Londoniens supplémentaires" de respirer un "air plus propre". Avec cette extension, l'ULEZ couvrira une zone de neuf millions d'habitants. "La décision d'étendre l'ULEZ a été très difficile et non quelque chose que j'ai pris à la légère", a déclaré dans un communiqué le maire de la capitale britannique, assurant qu'il "continue à faire tout ce qui est possible pour répondre aux préoccupations que les Londoniens pourraient avoir".

Soulignant que la pollution représente "une crise sanitaire urgente", il souligne que "neuf voitures sur dix circulant en grande couronne" ne sont pas concernés par cette mesure et "ne paieront pas un centime". "Nous continuerons à nous battre jusqu'à la fin", a prévenu à la sortie de la Haute Cour Simon Fawthrop, élu local opposé à l'extension de la zone. "Nous explorerons toutes les pistes pour voir comment on peut arrêter ça", a-t-il souligné. "Vous avez la possibilité de suspendre tout ça", a-t-il lancé à l'adresse de Sadiq Khan, l'appelant à s'en remettre à la décision des Londoniens lors des prochaines municipales de mai.

La candidate conservatrice à la mairie de Londres, Susan Hall, a quant à elle promis d'arrêter cette extension "dès le premier jour" si elle est élue.

Défaite dans les urnes