Royaume-Uni: pouvoir et opposition donnent le top départ de l'année électorale
Alors que la date des élections fait l'objet d'intenses spéculations, le chef du gouvernement a indiqué qu'il prévoyait de convoquer le vote au second semestre, écartant à ce stade l'hypothèse d'un scrutin prévu au printemps sans attendre la date limite fixée à janvier 2025. "Mon hypothèse de travail est que nous aurons des élections législatives au cours du second semestre de cette année", a déclaré le Premier ministre lors d'une visite à Mansfield, dans le centre de l'Angleterre. "Je veux continuer le travail, à bien gérer l'économie et à réduire les impôts. Mais je veux aussi continuer à m'attaquer à l'immigration clandestine", a assuré le dirigeant de 43 ans, en poste depuis un an et trois mois. "J'ai donc beaucoup à faire et je suis déterminé à continuer à servir les intérêts des Britanniques".
Le Labour, positionné au centre-gauche, est actuellement en avance d'environ 18 points dans les sondages sur les Tories, à Downing Street depuis 14 ans et plombés par les scandales de l'ère Boris Johnson et la crise du pouvoir d'achat provoquée par l'inflation.
Fixer les élections législatives début mai, moment de l'année où s'est le plus souvent tenu le scrutin, permettrait au gouvernement de faire coïncider le vote avec des élections locales, et d'éviter qu'il n'ait lieu à une date trop proche de la présidentielle américaine.
Le scénario d'un scrutin en fin d'année laisserait toutefois plus de temps au Premier ministre en poste pour espérer afficher des résultats sur ses politiques phares, comme celle très controversée de l'envoi au Rwanda des migrants arrivés illégalement sur le sol britannique.