La nouvelle année sera Vintage !

À l’heure des indétrônables “bonnes résolutions”, à chacun ses idées ! Grands et petits défis personnels s’articulent autours de thèmes traditionnels : faire plus de sport, arrêter de fumer, lire plus, boire moins, manger équilibré, acheter moins, être plus disponible … Toutes ces promesses pour ré-enchanter notre quotidien sont généralement oubliées aussi vite qu’elles ont été formulées ! Entre tradition et modernité, elles s’accompagnent d’un déprimant cortège d’injonctions “moralisantes”. Mais si ces nouveaux engagements ne durent qu’un temps, les promesses de 2025 s’annoncent plus durables.

En ce nouveau 1ᵉʳ Janvier, faisons le serment de ne plus nous mentir à nous-mêmes. Nos mauvaises habitudes ne changeront pas au 12è coup de cloche du 31 décembre –. votre vaisselle continuera de trainer dans l’évier pendant les douze prochains mois et votre addiction à la mode a bien peu de chance de se calmer. En revanche, transformer vos habitudes de consommation est tout a fait réalisable, voire branché. Oui, il est possible de “shopper” moins, mieux, moins cher et plus éthique ET de garder une garde-robe rangée et organisée ! Parole de serial shoppeuse !

Depuis des années vous avez acheté tout ce que l’industrie textile a fait de plus beau et de plus extravagant ! Vous avez succombé aux Black Fridays, aux Cyber Mondays, aux vitrines de soldes, aux “fringues jetables” de la “fast-fashion” ( je ne citerai pas de marques, vous en avez plein vos armoires !).

Alors cette année, l’heure est à la “dé-consommation”, au désengorgement des placards bourrés à craquer, à la libération du dressing (et de votre esprit par la même occasion).

A l’instar de l’école “épuration par le vide” initiée par Marie Kondo et sa radicale méthode de rangements, la tendance est à la séparation de tout ce que vous ne mettez pas (même les pieces auxquelles vous portez un attachement émotionnel), au profit d’une authenticité intemporelle : une esthétique qui se démarque des modes éphémères : le “vintage”.

Le phénomène est devenu ultra-glamour auprés des stars et du grand public. En mélangeant des pièces anciennes et des éléments modernes, il permet de cultiver un style personnel unique, à la fois rétro, cool et écologique, de développer votre singularité en dépit de la mondialisation des tendances. Les adeptes de la mode du “c’était mieux avant” assument fièrement ce retour dans le temps.

Etre stylée à moindre coût avec des pièces recyclées, fait partie de la philosophie “mainstream” de 2025 ! En cette nouvelle année, quand c’est daté, c'est pas périmé, c’est branché ! Le “second-hand” sort de sa friperie. Le top du “cool” se trouve sur des portants ployant sous des vêtements créés il ya plusieurs décennies.

 Nous avons toutes un jour fouillé dans les affaires de nos grands mères et trouvé des pépites oubliées, des trésors d’antan qui font aujourd’hui pâlir les instagrameuses les plus en vogue ! Si le “seconde main” est en plein boom c’est justement parce que la mode est un éternel recommencement et que les bagues de bonne-maman sont redevenues dernier cri. Ainsi les plus grandes marques revisitent constamment et cycliquement les tendances d’autrefois et les ré-actualisent. Les stylistes multiplient les hommages à leurs créations passées ; ils s’inspirent ou ré-éditent d’anciens modèles phares des grandes maisons de couture. Cette année donc, ils travaillent à contre-pied de la “fashion week” avec la comprehension que porter du neuf n’est plus un marqueur culturel. Ce n’est plus la nouveauté qui fait loi.

Le luxe d’occasion – le vintage-  fait fureur sous les spotlights des tapis rouges du monde entier. Il suscite une nostalgie pour le passé, il nous connecte avec l’histoire. Il donne une durabilité à la culture. Saint-Laurent par exemple, a ré-édité quelques pièces mythiques des années 60 comme la saharienne et le caban. 

Londres est probablement la capitale Mondiale de ces archives de la mode ! Kate Moss, Sienna Miller et toutes leurs copines se retrouvent régulièrement à Portobello Market pour y dénicher des trouvailles “pre-loved” en parfait état.

En France, ce sont les Puces de St Ouens qui attirent les férus de culture-mode. Mais c'est sur Internet que le marché griffé de la “brocante de luxe” se développe le plus :  à l'instar de Vinted, Vestiaire Collective ou encore Leboncoin. Une étude de Tripartie estime à 22% la croissance de ce marché l’année dernière.

Alors à l'approche des soldes de janvier mon nouveau mantra, si vous voulez l’adopter :

" Le démodé

 A prix cassé,

 C’est ma résolution branchée

Pour cette nouvelle année ! "