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Quand les araignées colonisent Londres …
Serpentine Gallery

Quand les araignées colonisent Londres …

« Webs of Life » : la singulière exposition de Tomàs Saraceno pour symboliquement montrer la toile qui unit l’homme à son écosystème et à sa galaxie

Francine Joyce
Membres Public

Arachnophobes, refoulez vos angoisses ! Cette phobie des araignées peut être assez intense et incontrôlable pour vous faire perdre (comme 40% d’entre nous) tout discernement ! Toute rencontre inopinée avec ce petit animal généralement inoffensif, ne conduit pas à « la malédiction de la Veuve Noire » !

Jusqu’au 10 septembre prochain, la Serpentine Gallery South présente une exposition à la fois poétique et scientifique qui devrait pacifier tous vos préjugés à leur encontre.

Tomàs Saraceno, artiste argentin fils d’un ingénieur agronome et d’une biologiste, déroule pour vous un « fil d’Ariane » au cœur de 3 salles plongées dans le noir pour vous faire découvrir au travers de toiles d’araignées, un fascinant dédale de constellations remarquablement similaire à notre cosmos.

Un univers en noir et blanc magnifié par un subtil éclairage qui souhaite

- visualiser les liens entre les hommes et les autres espèces animales,

- symboliser les conséquences de chacune de leurs actions,

- montrer la fragilité de notre habitat naturel au sein d’un vaste réseau cosmique.

Ces constructions en fils de soie sont à la fois majestueuses et d’une grande simplicité. Elles donnent à la visite un ton philosophique et poétique inattendu, fascinant.  Elle nous amène à reconsidérer les relations complexes des êtres vivants et de l’Univers.

Nous les balayons souvent avec répugnance ces toiles

Photo by Bruno Guerrero / Unsplash

alors qu’elles sont de véritables œuvres d’art, de la dentelle aérienne, plus légère que l’air. Leurs architectes (les contributeurs donc de cette exposition !) sont de petites bêtes sourdes et muettes. Dans ces 3 petites salles plongées dans l’obscurité le visiteur perd un peu ses repères ;  nous les imaginons courir autours de nous mais avec bien plus de bienveillance que prévu !

« C’est merveilleux, explique l’artiste, de voir comment la vie se connecte. Le temps qu’elles prennent pour tisser une toile dépend de leur niveau de sociabilisation, car plusieurs araignées peuvent collaborer sur un même ouvrage. Cela peut prendre entre quatre heures et une semaine. Cette capacité qu’ont différentes araignées à travailler ensemble me fascine. Pour moi, ce mystère écologique représente une forme de beauté. La toile est la métaphore du lien qu’entretiennent les humains entre eux. Elle représente l’altérité et le temps que l’on offre aux autres. Les araignées se repèrent dans l’espace uniquement grâce aux vibrations. Elles ne voient rien et pourtant elles œuvrent ensemble. Parce qu’elles le doivent, parce que c’est la condition de leur survie »

Un moment magique en vérité, qui se prolonge dés la sortie au cœur de la nature verdoyante de Hyde Park comme une prise de conscience écologique. Au grand jour, vous vous trouvez face à une gigantesque sculpture « Cloud Cities »

"Cloud Cities" - Photo F. Joyce

conçue pour faire rêver les enfants,

"Cloud Cities" - Photo F. Joyce

les amener à rêver d’une biodiversité commensale. Elle rassemble des habitats compatibles à la vie en commun des espèces - abeilles, oiseaux, chauve-souris,

"Cloud Cities" - Photo F. Joyce

chats, chiens, renards, loups, lapins, souris, hérissons, écureuils, araignées, et nous aussi, les humains !

Entrée gratuite

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