Publicité



Biennale du Design à Londres
Somerset House à l'heure théâtrale de la Biennale du Design 2023 - Photo Francine Joyce

Biennale du Design à Londres

L'innovante collaboration de l'Art et de la Science au service du Design exposée jusqu'au 25 juin à Somerset House

Francine Joyce
Membres Public

tubulures qui résonnent au grès du vent à la manière d'un orgue - photo Francine Joyce

Les 5 continents et plus de 50 pays, cités et territoires sont représentés cette année à la Biennale du Design. C'est plus que jamais : Abu Dhabi, l'Autriche, le Chili,

dans le pavillon chilien le bruissement des tissus en cellulose suspendus évoque le chant des oiseaux - photo Francine Joyce

le Congo, le Danemark, la Suisse, Dubai, L'Inde , l'Italie,

l'artiste italienne Mania Toma explore ici les voyages lointains et intérieurs ainsi que leurs errances entre mystère et inconfort - photos Francine Joyce

mais aussi le Japon, Malte, les Pays Bas, le Nigeria, la Pologne, la Roumanie, la Serbie, la Corée du Sud, l'Espagne, le Pérou, Taiwan, la Turquie,  l'Ukraine, les USA...

Les cités apparaissent au travers des salles comme des organismes vivants avec des mécanismes de croissance gros consommateurs d’énergie. Or, des installations cinétiques innovantes peuvent aujourd'hui générer une énergie renouvelable écologique. Celle ci-dessous par l'action d'une manivelle maintient une connection directe avec la nature :

photo Francine Joyce

« The Village Square » dans la cour principale de Somerset House est une fusion de l’architecture et du design. Elle poursuit la tradition des tissus de laine et de lin organiques maltais et rehausse ses couleurs avec des pourpres phéniciens obtenus (selon le Musée National Archéologique de Valetta) avec des escargots de mer.  

Photo Francine Joyce

Travail issu d’une collaboration entre les physiciens et designers, le projet "Under Water" étudie comment la forme des objets peut changer sans interaction extérieure. Le physicien Benoit Roman, l'un des créateurs de cette animation explique : " Nous avons été inspirés par ce qui fixe la forme des feuilles des arbres et des plantes.

avec Benoit Roman, physicien français partenaire du projet "Under Water"

La forme est liée à la croissance : certaines parties de la feuille vont grandir différemment que d’autres ce qui va donner des formes tri-dimensionnelles. Nous avons essayé de fabriquer des objets qui imitent cette croissance que l’on trouve dans la nature.

photos Francine Joyce

Il s’agit en fait d’une morphogenèse complètement artificielle. En tant que scientifiques, ce n‘est pas fabriquer des objets qui nous intéresse mais comprendre des mécanismes et des propriétés physiques. Pour comprendre, on a fabriqué des structures avec un aspect esthétique, ce qui a ouvert la porte à des collaborations avec des designers et des artistes. Ces objets sont décorés avec des appendices créés par un joailler spécialisé dans les bijoux en silcone et un goût particulier pour les formes du corail. D’où ce thème sous-marin et la musique de fond associée.

photo Francine Joyce

Les formes en silicones sont dilatées par de l'air pulsé ce qui donne une impression de flottement, de mouvement et de vie . Même le plafond (en plastique) est animé  avec de l’air pulsé pour ressembler à des vagues"

"creative differences" est une collaboration entre physiciens, architectes et designers pour démontrer le concept de "selfmorphing" - l'idée que la matière peut se transformer elle-même, changer de forme sans intervention extérieure.

photo Francine Joyce

"Nous le démontrons ici - explique Omri Cohen de l'Université Hébraïque de Jérusalem- avec plusieurs matériaux : le plastique qui rétrécit à la chaleur et se recroqueville sur lui-même .

"Chacune des petites formes vertes est composée de 2 couches  et découpées selon différentes orientations qui permettent de programmer la déformation de l’objet

photo Francine Joyce

Sur céramique, les pourcentages de rétrécissement sont différents selon leur épaisseur. On peut controler leur dilatation et leur déformation finale en fonction de la chaleur qui leur est imposée. Les fibres se modifient et la céramique s'arrondit.

photo Francine Joyce

On peut imaginer dans un futur proche des toits construits avec des tuiles en ces céramiques qui évolueront en fonction de la météo, de la chaleur changeante, de l’humidité, de la pluie ou de la sécheresse ; surtout celles en bois qui sont réversibles. Elles peuvent retrouver  leur forme de départ à l’infini."

Ce mouvement fait écho aux perceptions humaines captées par le cerveau humain, comme ci-dessous le "thinking cap" de la rebelle Beatie Wolfe (grande innovatrice dans la fusion de la musique et de la technologie)

Beatie Wolfe : imPRINTING THE ARTIST'S BRAIN - photo Francine Joyce

Le Pavillon Polonais expose le projet « écosolidaire » de la Fondation BRDA. Le principe de logement durable et de réutilisation des matériaux est utilisé ici pour soutenir l’Ukraine contre la menace russe en lui donnant les fenêtres récoltées au Royaume-Uni après des rénovations.

Fenêtres pour l'Ukraine - photo Francine Joyce

Car en effet, au cours des bombardements, ce sont les fenêtres qui sont détruites le plus facilement et qui entre autres, privent les habitants d’une vie plus protégée.

« Urban Living Room » : véritable salon urbain pour capturer l’essence multisensonrielle du design contemporain indien.

photo Francine Joyce

Métaphore visuelle moderne d’un « charpaï »  antique - lit-canapé traditionnel tissé pour transcender le temps

photo Francine Joyce

AI-DA Robot : quand l’intelligence artificielle tente d’anticiper les besoins de l’humanité en décorant ses espaces intérieurs :

Photo Francine Joyce

Les résultats sont décevants ; aussi "intelligent soit-il, le robot produit des objets sans grande utilité !!!

photos Francine Joyce

ni grand intérêt artistique :

photo Francine Joyce

"Blue Nomad" au pavillon danois :

photo Francine Joyce

Habitat solaire « flottant » donnant l’impression de voyager dans l’océan , de traverser les changements climatiques, les marées,  le nomadisme contemporain .

Dans le pavillon "Beyond Dubaï", c'est le sable qui envahit et décore :

La biennale est maintenant ouverte au publique jusqu'au 25 juin du lundi au dimanche à Somerset House

photo Francine Joyce

Commentaires

- Règles de la communauté -

Publicité - Pour consulter le média sans publicité, inscrivez-vous





Publicité