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E1 series : adrénaline, puissance et élégance sur la Tamise et jusqu'en Floride !
Reportage à plus de 52 noeuds et interviews exceptionnelles en avant-première de la finale du championnat du Monde 2025 à Miami
C’est un tout nouveau sport et pourtant, la E1 series est en "pole position" des compétitions nautiques internationales. Tout comme les Grands Prix de Formule 1 électriques le Championnat Mondial de ces bateaux de course 100% électriques ne cesse de monter en puissance.

Cette semaine, le CEO Rossi Basso est venu présenter à Londres, sur la Tamise, ces bolides futuristes mi-bateaux, mi-mirages qui volent sur l’eau à une vitesse démesurée (plus de 52 noeuds, donc plus de 90km/h comme pour l'America's Cup). Sur les vagues, la sensation est la même que rouler sur une autoroute caillouteuse à plus de 200km/h ! "Au-dessus de 45 noeuds" nous dit Rossi Basso, "la stabilité du bateau est compromise par le risque de cavitation et nécessite l'expertise de pilotes professionnels pour être maintenue stable avec les foils hors de l'eau. Il est trés rare que le bateau se retourne. "



En effet, ces engins aquatiques à la limite de la Science Fiction et à l'allure des véhicules multiformes de James Bond, sont pilotés électroniquement comme des avions à réaction avec un volant qui rappelle les manettes lumineuses d’une X-Box, une coque en fibres de carbone et des hydrofoils (structures en forme d’ailes) qui maintiennent le bateau hors de l’eau dés qu’il accélère . Il s'agit là d'une technologie de haute performance, à la pointe de l’ingénierie des sports nautiques. La construction de ces hors-bords à propulsion entièrement électrique (une première dans ce secteur) a repoussé la science des matériaux au-delà des limites de la science des matériaux. La carrière du fondateur et CEO de E1 Series Rossi Basso passe par l'aérospatiale à la NASA, la Fornule 1 auprès de l'équipe Ferrarri à son apogée avec Michael Schumacher (entre autres) , puis Red Bull et Sebastian Vettel, McLaren Technologies... Il souhaite alors mettre son expertise au service de sa passion pour la durabilité et l'écologie. Il se tourne ver la propulsion électrique et les sports nautiques.

Ainsi, contrairement aux bateaux à moteur, ses “Racebirds” ne font pratiquement aucun bruit, très peu de vagues et ils ne produisent aucune émissions de gaz. Respectueux de l’environnement (et du travail des parlementaires qui les regardaient passer ce 2 juillet 2025 depuis les fenêtres de Westminster), "ils ne perturbent pas la faune des lacs et des mers et n’endommagent pas les plages ou bâtiments au bord de l’eau comme à Venise par exemple".

Ainsi, contrairement aux courses motonautiques comme celles de off-shores qui se tiennent au large, les Racebirds évoluent trés prés des côtes. Ils restent très proches des spectateurs.
En dépit d’une grande maniabilité, plus le rythme des bateaux s’accélère, plus le pilotage est périlleux. Toutefois, la navigation reste fluide sur les vagues même lors des changements de direction. Si les hydrofoils touchent la surface, l’engin déséquilibré retombe de manière spectaculaire puis il rebondit comme un petit dauphin !
Les performances de ces hors-bords écologiques ont rapidement attiré l’attention de personnalités bien étrangères à l’univers des courses nautiques. Parmi les propriétaires des écuries actuelles : Raphaël Nadal légende Mondiale du tennis, Didier Drogba star du football , Sergio Pérez, pilote de F1, Steve Aoki producteur DJ, le chanteur porto-ricain Mark Anthony , Tom Brady professionnel de football américain.
Le show du 2 Juillet entre Tower Bridge et le Parlement a pu être mis en place grace au soutien de Port of London Authority qui a bloqué pendant quelques heures la circulation fluviale de la tamise sur cette section là, et de Bombay Sapphire. Il a démontré que E1 series apparait comme l'avenir des sports nautiques !



Mr Rossi Basso, CEO de E1 Sries, le pilote francais, Tom Chiappe champion de Karting au Mans et champion du Monde de formule 4 sur l'eau , aujourd'hui pilote de l'écurie de Rafaél Nadal "Rafa team" avec son chef d'équipe Louis Rogez, tenue de pilotage de Bombay Sapphire - photos F. Joyce
Les pilotes (dont plusieurs français) sont tous des athlètes de haut niveau et des légendes en devenir - un homme et une femme par équipe. Si les mondes de formule 1 et E sont peuplés d’hommes, leur équivalent nautique E1 series respecte lui la parité totale.
Le design aérodynamique inspiré des oiseaux a d'ailleurs été conçu par une femme – Sophie Horn jeune Norvégienne de 28 ans !
Louis Rogez team leader de Rafa Team nous explique : " Nous sommes une dizaine dans l'équipe. Nos pilotes viennent de nombreux horizons, du bateau, de l'automobile, de la voile. Ils sont formés au sein de la E1 Academy en quelques semaines. Ils ont tous de grandes qualités humaines ainsi qu'une méthodologie et une expérience immenses des contraintes et des règles des sports sur l'eau."
Le poids des bateaux (environ, 1 300 kg) inclut celui des pilotes (et un lestage éventuel à 5 kg prés) de manière à ne pas favoriser les équipages plus légers. "La batterie est située entre le dos du pilote et le moteur et il n'y a pas de freins ! Ca ne fonctionnerait pas dans l'eau " nous explique le pilote Tom Chiappe.
"Parmi nos formations le test de la tortue nous apprend les protocoles par coeur en cas de retournement -pourtant improbable- du bateau. Nous sommes installés seuls dans une capsule fermée au fond d'un bassin, la tête en bas, avec le défi de sortir sans aide juste en utilisant les procédures apprises pendant les cours théoriques. Réussir cette épreuve est une condition non négociable pour obtenir notre licence."



maquette prototype du Racebird, Oban Duncan (tenante britannique du titre de vitesse ) ; Micah Wikinson (pilote australien) tous deux de l'Ecurie Drogba - photos F. Joyce
Pour la championne Oban Duncan " J'ai été attirée par cette discipline pour les nouveaux challenges qu'elle représente, pour l'opportunité de travailler sur un pied d'égalité et en totale collaboration avec nos partenaires masculins. C'est très rare dans les sports qui associent vitesse et technologie. Cela me permet de faire évoluer l'image des femmes dans les univers sportifs. "
Déjà célèbre Micah Wikinson explique : "je m'entraine beaucoup sur simulateurs, pour tester mes réflexes, analyser les vidéos des courses passées pour mettre en place des stratégies plus efficaces de dépassements par exemple. Les possibilités d'entrainement sur l'eau sont limitées. C'est une bonne préparation en amont des courses et une excellente condition physique qui assurent la performance finale."
Prochain matchs de la Saison 2025: Monaco, puis Lagos et Miami
Un immense Merci à Pierre Quashie qui a organisé le reportage sur l'eau et les entretiens exclusifs avec les pilotes, les équipes et même le service médical sur place. Il est rare de ressentir une telle solidarité, une telle émulation sincère, passionnée et partagée par tous. Bravo !
