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L'avenir de la famille royale : ces scandales qui la font vivre...
photo F. Joyce

L'avenir de la famille royale : ces scandales qui la font vivre...

Charles, Camilla, William, Kate, Andrew, Harry ... la monarchie britannique avec un "m" minuscule. Interview exceptionnelle avec le biographe du Roi Charles III.

Francine Joyce
Membres Public

La famille royale britannique fascine le monde entier y compris les anglais et les Républiques comme la nôtre. Si le public s’exprime de manière assez ambivalente à leur sujet, la dynastie des Windsor reste une institution stable, voire immuable car elle n’a pas changé depuis 15 ans !

En France et dans bien des pays d'Europe nous avons un Président et pas un Roi. C'est peut-être pour cela que les faits et gestes des monarques nous captivent. En Grande Bretagne, les "royals" font partie du quotidien local. Appréciés ou pas, les autochtones les voient presque comme des membres de la famille.

Ce sont leurs traditions ancestrales, leurs généalogies compliquées, et leurs turbulences qui nous médusent. Ainsi la vie sans relief médiatique du Roi Willem-Alexander et de son épouse la Reine Maxima aux Pays Bas n’intéresse personne. Les yeux se tournent principalement vers les intrigues à rebondissements à Monaco ou à Buckingham.

les Windsor au balcon de Buckingham Palace - Photo F. Joyce

Sur le continent, les politiques non plus, n’émerveillent pas grand monde. Le quotidien de Sébastien Lecornu ou d’Elisabeth Borne semble moins palpitant et glamour que celui de William et Kate. Pourtant, nos ministres détiennent un vrai pouvoir dont les têtes couronnées de diamants du Royaume Uni ou de Monaco ne disposent pas du tout. Le rôle des Grimaldi et des Windsor se limite au symbolique et au cérémonial. Outre-Manche, le gouvernement appartient aux institutions démocratiques pas au Roi. Mais le souverain représente le pays à l’étranger et fait ainsi rayonner son royaume bien au-delà de ses frontières ! Nos ministres, aussi puissants soient-ils ne font pas briller grand chose !

Pourquoi donc cette fascination internationale pour des couronnes sans pouvoir ? et quel est leur avenir ?

Le Roi Charles III - photo F. Joyce

Robert Jobson biographe de Charles III et correspondant royal depuis plus de 30 ans pour la presse anglophone (Sunday Times, Evening Standard, Daily Mail, The Sun, ABC News, Good Morning America) nous explique dans un entretien exceptionnel :

Robert Jobson - photo F. Joyce

Les années à venir seront les témoins de changements radicaux inévitables et nécessaires. En 2026, Elisabeth II aurait eu 100 ans. Or elle était un symbole de permanence aux yeux de tous. Son règne a resisté à tous les rebondissements d’un feuilleton familial sans fin : les scandales de sa soeur Margaret, les adultères, le divorce du Prince Charles, la mort accidentelle de Diana, l’exil du Prince Harry, les relations d’Andrew avec le pédophile Epstein… Ainsi la confiance que le peuple britannique accorde aujourd’hui à ses descendants est très fragile. Le Prince William a compris que ne rien changer serait dangereux et que trop changer trop tôt le serait tout autant. Il se crée donc une image à la John Fitzgerald Kennedy - charismatique, inspirant, calme, idéaliste mais pragmatique, éloquent avec humour, plus moderne que son père, réservé mais à l’aise en public.

Pour la première fois aussi la famille royale a affiché sa vulnérabilité. Si la Reine Elisabeth II avait gardé sa maladie sous silence, Charles III et Kate ont ouvertement parlé de leur cancer et de la difficulté de leur entourage à faire face à ces terribles nouvelles. Le public s’est identifié à la souffrance de cette famille somme toute pas si différente de la leur. Finalement, plus que les mariages, les enterrements ou les couronnements, ce qui intéresse ce sont ces histoires de famille dans lesquelles chacun se retrouve un peu.

Pour consolider la confiance des britanniques, et renforcer la crédibilité de la monarchie, le futur Roi entend recentrer les missions officielles sur un noyau restreint composé de lui même, son épouse et ses 3 enfants. Il apparait de plus en plus souvent accompagnés de Charlotte, Louis et surtout George. Il compte diminuer les dépenses officielles et les emplois inutiles en réduisant la monarchie d’environ 50% de ce qu’elle est aujourd’hui - ce qui inquiete beaucoup son entourage.

Il se tourne aussi vers un public plus large et plus jeune en abordant des thèmes qui tiennent à coeur aux nouvelles générations : l’écologie, la santé mentale, le sport, le football...

Je ne pense pas – poursuit Robert Jobson – que l’on puisse envisager le retour de Harry. Il a choisi de vivre en Amérique - le pays qui s’est affranchi de la monarchie, qui a fui les souverains. Il n’est pas logique qu’il garde ses titres. Il est trés probable que ses enfants Archie et Lilibeth perdent les leurs aussi. Son mariage avec Meghan semble bien plus solide que la presse le prédisait. Même si Charles et William devaient disparaitre par accident avant les 18 ans de George, le protocol laisserait Anne ou Edward le devancer dans l’ordre de succession.

Quant à Andrew, en ne se présentant pas au Congrés américain pour s’expliquer sur l’affaire Epstein, il donne l’impression d’échapper à la justice. Il a ouvertement menti et perdu toute crédibilité. D’autres scandales et peut-être d’autres victimes feront certainement surface dans un avenir proche. Le public aurait préféré au retrait de ses titres et de son château, un jugement au tribunal en bonne et due forme.

Le temps des ajustements est venu.  

"God Save the King !"

Buckingham Palace - photo F. Joyce

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