Le chef du Labour veut "guérir" le Royaume-Uni

A Liverpool (nord de l'Angleterre) où les travaillistes sont réunis en congrès depuis dimanche, élus et militants se projettent avec confiance vers les prochaines élections, attendues d'ici janvier 2025, le Labour étant donné largement en tête dans les intentions de vote depuis des mois.

Durant leur congrès la semaine dernière, les conservateurs n'ont pas réussi à inverser la tendance, minés par des divisions évidentes sur l'économie ou les sujets sociétaux, et la tentative du Premier ministre Rishi Sunak d'incarner le changement n'a pas réellement convaincu.

Dans son discours prévu à 14H00 (13H00 GMT), Keir Starmer, âgé de 61 ans et que beaucoup considèrent déjà comme le futur Premier ministre britannique, doit ainsi promettre que "ce qui est cassé peut être réparé, ce qui est détruit peut être reconstruit".

Depuis des mois, le parti travailliste tente d'incarner une alternative crédible et Keir Starmer a donné un grand coup de barre au centre, loin de l'époque où, dirigé par le très à gauche Jeremy Corbyn, le Labour avait connu une de ses pires défaites électorales en 2019. Le parti travailliste a "changé", et "n'est plus le parti de la contestation" mais un parti au "service" du pays, doit assurer Keir Starmer, selon des extraits de son discours communiqués en amont. "Les gens se tournent vers nous parce qu'ils veulent que nos blessures guérissent et nous sommes les guérisseurs" et les "bâtisseurs" d'un nouveau Royaume-Uni, doit insister l'ancien avocat et magistrat qui a pris la tête du parti en 2020.

Trop prudent ?