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Nutrition : entre santé et plaisir, il n’est pas nécessaire de choisir !
Francine Joyce : la diététicienne londonienne qui vous réconcilie avec votre alimentation !
Francine Joyce, vous êtes diététicienne à Londres depuis plus de 10 ans,
Pourquoi la diététique ?
Parce que je suis une grande gourmande ! Parce que l’alimentation devrait être un plaisir pour tous car elle est votre meilleure alliée pour rester en bonne santé et booster vos performances ! Et parce qu’aujourd’hui, manger est devenu compliqué.
En 2024, se nourir est devenu un acte analytique, rationnel, presque médical, un rituel « intello » sans plus aucune spontanéité. Manger s’est transformé en une discipline "orthorexique " bien peu réjouissante avec calculs de calories et de nutriments en tous genres. Beaucoup s'imposent des privations « purifiantes » mais frustrantes, des tisanes de céleri et autres jus opaques pour atteindre un poids idéal, pour détoxifier tout son corps mais le risque d’échec est presque certain et il s'accompagne d'un découragement tenace, d'une perte de confiance en soi et de self-estime.
Mais pourtant, le plaisir de se régaler fait partie d'un mode de vie sain ! Une alimentation diversifiée et équilibrée n'exclut pas la gourmandise. Elle doit correspondre aux goûts de chacun, à nos styles de vie respectifs, nos impératifs médicaux, notre culture. Consulter une diététicienne c'est trouver le juste-milieu - celui qui vous permet de booster votre santé loin des régimes, de trouver vos repères dans la multitude de conseils plus ou moins avisés sur le Net ou les réseaux sociaux, celui qui offre la flexibilité du choix et s'adapte aux imprévus ou aux occasions festives.
La diététique c’est bien sûr aussi traiter les troubles digestifs, des plus simples aux plus compliqués ( le reflux, la constipation, les ballonnements, les douleurs abdominales, les intolérances, Crohn...) les maladies métaboliques (surpoids, diabète, allergies …), booster ses performances (scolaires, sportives, professionnelles) et son immunité, mais au-delà du traitement des symptômes physiologiques, c’est aussi retrouver une insouciance joyeuse devant son assiette, ne pas sombrer dans les troubles du comportement alimentaire et se souvenir que nutrition et gourmandise sont alliées, pas ennemies.
Les troubles du comportement alimentaires (TCA) sont votre domaine d’expertise ?
Absolument et de plus en plus, car le nombre de cas augmente de manière explosive : + de 40% depuis 2020. Les « TCA » regroupent des pathologies d’une sévérité variable, allant du « emotionnal eating », à l’anorexie, la phobie, l’orthorexie, la boulimie et bien d’autres. C’est la grande vulnérabilité émotionnelle de ces patients, leur détresse intérieure qui me touche. Ils/elles sont souvent hypersensibles, d’une grande générosité, hyper performant(e)s.
Dans l’anorexie, ils/elles ont en quelque sorte, peur de leur appétit de vivre. L’anorexie relève de l’hyper-contrôle alors que les conduites boulimiques relèvent de la compulsion. Ces derniers patients compensent avec la nourriture et le grignotage, un stress ou une insatisfaction chronique, une difficulté à s’épanouir librement, à surmonter une difficulté pesante. Les deux sont l’expression d’un mal-être lancinant.
J’aime les aider à découvrir toutes les solutions vers le bien-être qu’ils recherchent.
Quels signes doivent alerter si l’entourage soupçonne une anorexie ? quelles difficultés s’opposent à un retour à la normale ?
En premier des prises alimentaires de plus en plus réduites, des repas sautés, l’exclusion progressive de certains aliments (sucreries, féculents, produits gras comme le beurre, le fromage, puis la viande...) ;
l’amaigrissement qui reste longtemps masqué par des vêtements amples -soi-disant branchés-
Mais loin d’être une perte passive de l’appétit, l’anorexie est un comportement actif de restriction et de lutte contre la faim dans le but d’apaiser la peur de grossir.
Parmi les difficultés, il y a une absence totale d’inquiétude devant la perte de poids et de ses conséquences sur la santé, des comportements à risques comme, purges, vomissements, l’ingestion de grandes volumes d’eau qui impacte l’équilibre hydroélectrique et peut favoriser l’apparition de troubles du rythme cardiaque ou/et du fonctionnement des reins, parfois des oédèmes des membres inférieurs ; une constipation sévère, une tension basse…
Autre difficulté : celle des examens sanguins qui restent longtemps normaux du fait de l’adaptation de l’organisme à l’amaigrissement progressif et qui masquent la sévérité de l’état de santé.
Ces enfants, ces ados, ces adultes sont en grande souffrance et s’enferment dans leur opposition à toute aide ce qui peut provoquer des réactions de colère, de découragement, d’impuissance voire de rejet de leur entourage.
Une difficulté majeure souvent négligée est la facilité étonnante des proches à accepter les explications de la personne anorexique qui réussit avec charme et intelligence à banaliser la situation. Pour la famille, reconnaitre cet aspect de leur enfant les confronte à la possibilité qu’une partie de leur fils/fille leur est inconnue, étrangère.
Mon rôle, mon objectif, ma passion est d’amener ces patient(e)s à retrouver une relation saine et heureuse avec l’alimentation, avec leur corps et avec leur entourage ; à retrouver enfin confiance dans la vie !
C’est aussi d’accompagner et de soutenir les familles le long de ce chemin difficile. C’est un travail d’équipe avec des collègues (médecins, pédiatres, psychiatres, psychologues, psychomotriciennes…) que j’apprécie profondément pour leurs compétences et leur infinie patience !
Francine, vous écrivez aussi beaucoup …
Ah oui, j’ai un parcours atypique !
J’ai grandi dans les Alpes et suivi des études de littérature et de linguistique à l’université de Grenoble puis de diététique à Paris. Je prolonge aujourd’hui le plaisir d’écrire dans mes articles ! J’ai été professeur en Ecosse puis à Lyon, Fontainebleau et Paris. Les compétences en pédagogie que j’ai acquises me sont précieuses au quotidien avec tous mes patients (en particulier les ados).
Surtout, j’ai gardé une admiration infinie pour « mon grand-père ce héros », un médecin humaniste, passionné de littérature et de philosophie qui m’a transmis une grande partie de mes motivations et de mes valeurs actuelles !
Mon côté journaliste, je le dois plus à ma mère qui écrivait les rédactions à ma place quand j’étais à l’école et qui reste aujourd’hui mon « conseiller littéraire » !
Je suis surtout la fière maman de 3 merveilleux enfants !
et toujours disponible pour vous aider ou répondre à vos questions de nutrition !
www.dietconsulting.co.uk tel : 07904954842 e-mail : francine@dietconsulting.co.uk