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Plan Innovation Santé : La France futur leader de la biotechnologie internationale
Dr Rafaèle Tordjman à la Résidence de France le 21/10/2021

Plan Innovation Santé : La France futur leader de la biotechnologie internationale

Comme un rayon de soleil dans un contexte économique déprimé, l’ambassade de France présentait le 21 octobre dernier, la mission de développement national de l’écosystème de la BioTech française.

Francine Joyce
Membres Public

Rencontre à Londres, avec Rafaèle Tordjman, nommée pour cet objectif de promotion, par Franck Riester – ministre délégué auprès du Ministre de l’Europe et des Affaires Etrangères, chargé du commerce extérieur et de l’attractivité et Agnès Runacher, ministre déléguée auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance, chargée de l’Industrie.

La « fée marraine des entrepreneurs de biotech » comme Rafaèle Tordjman est souvent surnommée dans l’industrie médico-pharmaceutique, est médecin spécialiste en hématologie et ancienne chercheuse à l’ISERM. Elle dirige aussi depuis 20 ans, Jeito Capital -une entreprise d’investissements dans le domaine des sciences. Aujourd’hui, elle a pour mission de repositionner la France à l’international dans le secteur de la recherche et de l’innovation médicale. Elle entend mettre son expertise dans le financement des start-ups, au service d’une réorganisation globale du soutien à la recherche et au développement des biotechnologies de demain.

En parallèle du G7 Santé en mai dernier, des travaux du Conseil Stratégique des Industriels de Santé (CSIS) et à la suite du plan d’investissements de 7 milliards d’euros sur 5 ans annoncé par le Président de la République pour l’Innovation Santé, Rafaèle Tordjman entend mettre en place une politique budgétaire pertinente pour favoriser l’écosystème de la biotech française. Soutenir des projets tels que la création des modèles prédictifs de schémas thérapeutiques, la protection de la confidentialité dans l’utilisation de l’ADN encrypté et tant d’autres, est au cœur de son approche pour projeter la France sur l’avant de la scène internationale.

Promouvoir la biotech, c’est aussi pour elle le moyen de nous préparer aux risques de nouvelles crises sanitaires.

Elle est donc venue dans la capitale anglaise, ce jeudi 21 octobre rencontrer les entrepreneurs de ce secteur industriel négligé, pour écouter et mieux comprendre leurs besoins, leurs difficultés et leurs choix d’implantation géographique.

Il y a 30 ans c’est l’Impôt sur les Grandes Fortunes qui avait fait fuir de riches français vers le Royaume Uni ; aujourd’hui, ce sont des jeunes entrepreneurs qui viennent s’installer en Angleterre en raison d’un environnement règlementaire et fiscal plus stable et moins lourd pour les start-ups.

Dr Tordjman souhaite donc aujourd’hui accroitre l’attractivité de la France aux yeux de ces entrepreneurs et scientifiques de talent, lever les freins au développement de leurs filiales en France, les motiver à coacher les entreprises françaises et enrichir de leurs savoir-faire et de leurs expériences le paysage de la recherche dans l’Hexagone.

Si la France domine les secteurs de l’aéronautique et de l’alimentaire, si elle excelle aussi dans les thérapies cellulaires, les start-ups britanniques sont actuellement à la pointe de l’innovation bio-médicale.

La proximité positive du cluster académique Oxford-Cambridge-Londres favorise, comme à Boston une émulation et un partenariat entre les différents acteurs de l’innovation scientifique. Ce modèle de campus qui rassemble chercheurs, médecins, biotechniciens et patients est rare en France. (Institut Curie, Imagine, Pitié Salpétrière).

Parmi les réorganisations et dispositifs à mettre en place pour attirer les talents et investisseurs nécessaires au renforcement des capacités d’innovations françaises, Rafaèle Tordjman a insisté sur :

- L’accélération du système d’autorisation des essais cliniques,

- La réduction et la simplification des délais d’accès sur le marché des nouveaux médicaments et dispositifs médicaux,

- La réduction du temps d’obtention des brevets et licences,

- L’allègement de la fiscalité et de la règlementation (à ce jour, presque aussi lourde qu’en Corée du Sud !)

- Un renforcement de la continuité entre la recherche d’amont (dite fondamentale) et la recherche clinique,

- Un plus grand investissement dans les infrastructures et les équipements,

- Un plus grand investissement dans des champs scientifiques qui à défaut d’être médiatiques sont essentiels pour la prévention, pour le traitement des maladies, rares et pour l’amélioration de la qualité de vie des patients,

- Une réforme des mécanismes d’affectation des moyens,

- Une facilitation du recrutement et de la mobilité des personnes qualifiées étrangères,

- une collaboration facilitée entre les différentes parties prenantes = chercheurs, règlementation, investisseurs …

- Un accès simplifié aux financements européens,

- DES LIENS PUBLIC- PRIVE favorisés,

- Une coopération renforcée entre le niveau local et le niveau national.

- Une meilleure collaboration entre les grands groupes et les petites entreprises (70% des nouveaux médicaments viennent de petites structures)

En accord avec les directives nationales, Rafaèle Tordjman se mobilise avec optimisme pour freiner l’expatriation des compétences et ramener en France l‘innovation médicale.  Il ne s’agit pas de relocalisation mais de développement avec des enjeux de compétitivité internationale et surtout l’espoir d’une équité d’accès aux soins. Au final, la mission stratégique confiée à Dr Tordjman est entièrement tournée vers une meilleure prise en charge des patients de demain.

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