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Une grève de 24 heures menace de "gravement perturber" le métro londonien

Les conducteurs du métro de Londres sont appelés vendredi à faire grève sur plusieurs lignes pour dénoncer les conditions du redémarrage du service nocturne le week-end, interrompu pendant la pandémie, ce qui risque de "causer de graves perturbations", prévient l'opérateur.

AFP
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Le mouvent social concerne les cinq lignes - sur onze au total - du métro londonien sur lesquelles le service nocturne doit redémarrer à partir de samedi. Le syndicat RMT (Rail, Maritime and Transport) appelle les conducteurs à débrayer pour 24 heures à partir de 4h30 vendredi matin.

Le syndicat dénonce notamment la disparition d'un statut spécifique de conducteur de nuit, qui met en danger selon lui "l'équilibre entre travail et vie privée". "L'entreprise veut réduire les coûts et regrouper tous les conducteurs dans un pool" où ils peuvent être appelés sur différents postes "au bon vouloir de la direction", a pointé le secrétaire général du syndicat Mick Lynch.


La nouvelle organisation n'impose aux conducteurs "que quatre week-ends nocturnes travaillés par an", et le syndicat RMT "n'a présenté aucune alternative viable", a rétorqué l'entreprise de transports publics londoniens (TfL) dans un communiqué, se disant "prêt à travailler" avec le syndicat.

Si l'action prévue se confirme, elle causera "de graves perturbations" sur les lignes concernées, mais aussi sur le reste du réseau, sur lequel se reporterait une partie des usagers, selon TfL.

Le service nocturne sur certaines lignes le week-end, interrompu au début de la pandémie, doit redémarrer samedi soir "à temps pour la période chargée de Noël", mais "il est très probable" que ce retour soit perturbé par le mouvement de grève, ajoute TfL.


Le syndicat RMT annonce en effet que le mouvement doit se poursuivre par le blocage du service de nuit sur deux lignes, samedi soir et à plusieurs reprises d'ici mi-décembre et par une nouvelle grève de 24 heures le 18 décembre.


La reprise de la fréquentation du métro londonien est plus rapide le week-end, selon TfL, où elle atteint jusqu'à 80% du niveau pré-pandémie contre 55% en semaine, selon des chiffres publiés en octobre.


Le retour du métro de nuit était aussi réclamé par des défenseurs des droits des femmes après le viol et le meurtre en mars de la Londonienne Sarah Everard, violée et tuée par un policier, qui avait traumatisé le Royaume-Uni.

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