Volontariat International en Entreprise : La jeunesse française moteur précieux de la relance économique
Ce jeudi 20 avril Madame Hélène Duchêne Ambassadrice de France au Royaume-Uni recevait à la Résidence de France, Monsieur Olivier Becht, Ministre délégué chargé du Commerce Extérieur, de l’Attractivité et des Français de l’Étranger.
Environ 1.7 millions de français sont inscrits dans les consulats du Monde ; ils sont en réalité certainement bien plus nombreux. Au centre des discussions à Londres ce 20 avril: le V.I.E (Volontariat International en Entreprise) qui permet aux jeunes de 18 à 28 ans de commencer une carrière professionnelle à l'internationale - un dispositif RH sécurisé par l'État mais qui est soumis aux règles du pays de destination et à un engagement auprès de Business France. Ces missions de 12 mois sont reconductibles 1 fois. Mais au Royaume-Uni, les nouvelles lois de l'immigration imposées par le Brexit ont rendu le processus de renouvellement du visa extrêmement difficile. C'est l'un des points qui a été abordé au Sommet de Paris le 10 mars dernier avec le Premier Ministre britannique Rishi Sunak.
Au cours d'une visite de deux jours Olivier Becht a bien sûr rencontré son homologue anglais pour discuter du cadre légal de l’immigration et pour le sensibiliser aux bénéfices du dispositif V.I.E tout autant pour les jeunes professionnels français que pour leur pays d'accueil. Ils apportent leurs savoir-faire sur des projets locaux et partagent sur place, leurs compétences avec leurs homologues et leurs collègues britanniques.
Le but de ce déplacement ministériel était donc notamment de venir à la rencontre de cette jeunesse française expatriée à Londres et au Royaume-Uni dans le cadre de contrats V.I.E. Au moment où notre déficit commercial atteint des records, ce programme, négativement impacté par le Brexit et surtout par la crise sanitaire COVID permet de renforcer l'offre des entreprises françaises à l'étranger. Il procure une expérience internationale particulièrement enrichissante à ces jeunes diplômés. Leur nombre aujourd’hui est à nouveau celui du recensement pré-covid : environ 10 000. Le V.I.E. est pour Mr Olivier Becht, un « win-win » pour tout le Monde ! Toutes les parties sont gagnantes ! Il compte sur ces jeunes compatriotes expatriés et sur les entrepreneurs installés hors de France pour participer au rebond national. Nos entreprises exportatrices sont en plein essor, il explique vouloir s'engager à leurs côtés.
Le V.I.E. permet aux entreprises d’employer pour un coût minime une main d’œuvre de qualité, de se développer et par ricochet de donner de nouvelles opportunités aux ressortissants français. Il permet aussi, nous dit-il « de maintenir un lien entre nos deux pays qui sont confrontés à des challenges communs. Nous sommes dans un dialogue constructif avec les autorités locales pour faciliter les échanges étudiants et professionnels, car faciliter la mobilité des hommes, c'est faciliter la mobilité des idées, la mise en œuvre de projets locaux et internationaux et donc une capacité boostée à relever les défis communs ensemble. Je suis venu pour sensibiliser nos amis britanniques aux bénéfices immenses de ces échanges"
Madame Géraldine Filippi, General Manager Business France UK & Ireland, a, elle aussi, insisté aux côtés de Mr Becht sur l’importance de booster ce programme.
En effet, cette démarche correspond aux trois aspects du rôle de Mr Becht au sein du gouvernement français. Il est en rapport direct avec :
1) le commerce extérieur . Quelle que soit la taille des entreprises françaises hors de l'hexagone, filiales ou pas de groupes français, leur modèle de fonctionnement (et de réussite) est très appréciées à l'étranger.
2) l’attractivité de la France qui, au travers de ces étudiants, montre la qualité de son système éducatif ;
3) les français de l’étranger car les jeunes en contrat V.I.E. font partie de la communauté expatriée, souvent durablement (« Ils s’installent souvent sur place pour plusieurs années). Ils participent à son dynamisme et donc indirectement à celui de la France.
Une majorité de VIE sont passés par ERASMUS et ont pris goût à l’aventure professionnelle internationale, non pas dans le but de quitter la France mais au contraire pour la faire rayonner à l’étranger. 92 % d’entre eux trouvent un emploi immédiatement à l’issue de leur contrat V.I.E. et 96 % d’entre eux le trouvent dans leur entreprise d’accueil.
« les solutions sont dans les mains des Britanniques." insiste Mr Becht
"Notre jeunesse n’hésite pas à s’expatrier. La qualité de notre main d’œuvre fait rayonner la France ici , au Royaume-Uni et - j’en suis certain- sur tous les continents du Monde. Les autres pays européens ont certainement les mêmes difficultés de mobilité. Les règles de la communauté européenne qui ont disparu nous confrontent tous aux mêmes obstacles, notamment au niveau du droit du travail et de l'immigration. Je me bats pour nos étudiants, ça aidera certainement tous les autres ! Il y aura certainement une réflexion dans le cadre européen pour allier nos forces et convaincre la Grande Bretagne d'ouvrir ses portes un peu plus largement, de mettre en place par exemple un visa V.I.E. Ce ne sont pas quelques jeunes diplômés qui vont mettre en péril les chiffres de l'immigration nationale ! Sur beaucoup de sujets la balle est dans le camp britannique car ce sont eux qui ont mis les barrières à la mobilité... pour des questions de politique intérieure je le crains"
Et Madame Duchêne de confirmer à sa manière en s'adressant aux représentants V.I.E. présents qu'elle ne se laissera pas intimider par les difficultés qu'ils rencontrent et qu'elle sera présente à leurs côtés pour les encourager et les soutenir dans leurs démarches.
"Merci de ce que vous faites pour bâtir l’union entre nos deux pays"