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Au Royaume-Uni, marche arrière toute sur la privatisation du rail
Le nouveau gouvernement travailliste au Royaume-Uni a annoncé en juillet une loi pour renationaliser progressivement le rail, 30 ans après une privatisation retentissante qui n'a pas apporté les résultats espérés.
Pourquoi avoir privatisé ?
La privatisation s'inscrit dans la continuité de la politique libérale de Margaret Thatcher dans les années 1980. Elle est lancée par son successeur conservateur, John Major, à son arrivée au pouvoir en 1992 avec le "Railways Bill", pièce maîtresse de son programme. La promesse: un meilleur service, plus d'investissements, moins de dépenses pour l'Etat.
Très impopulaire, le projet est dénoncé par les syndicats, l'opposition, certains conservateurs et la population: sept Britanniques sur dix y sont hostiles. Mais les infrastructures et le matériel sont vieillissants et l'opérateur public British Rail déficitaire depuis des années. "Sous contrôle public, il est très difficile d'apporter des changements", estime Taku Fujiyama, professeur associé spécialiste des transports à l'University College de Londres. Pour lui, les décideurs ont pu être influencés par des réussites comme au Japon en 1987, qui "a créé un bon précédent".
La loi est adoptée, non sans peine, en 1993. Première ligne concédée en
décembre 1995, premiers trains privés en 1996, privatisation totale en 1997.
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