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Confiture : un petit goût sucré aux grandes vertues

Quand le plaisir devient un atout nutritionnel - THE FRENCHMAN

Francine Joyce 25 janv. 2023 |

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Parmi les châtiments que subissent les Français du Royaume Uni tous les matins : le petit déjeuner avec un mug de café lavassé, 1 weetabix ou 1 croissant décongelé à la margarine hydrogénée, pour quelques chanceux un morceau de baguette française importée donc ramollie, un peu de Marmite peut-être pour relever le goût (enfin l’absence de goût), du black pudding les jours de fête…

Là où le « breakfast » pourrait être un festin d'une diversité et d’une douceur inouïes, il n'est ici qu’un piètre petit encas engouffré sur le pouce au volant de la voiture et souvent carrément « zappé ». Il est rarement pris dans le calme et il est loin d’être considéré comme un joyeux repas de famille à part entière. « Notre » petit déjeuner à la française à base de café au lait et de croissants frais ou de pain croustillant beurré et « confituré » est devenu pour nous expats, un mythe qui n'appartient hélas, plus qu'à la littérature.

C’est pourtant un moment crucial qui demande du cœur et du doigté. C’est aussi un carburant haut-de-gamme, essentiel pour la tête et les jambes.

Elément majeur de ce repas énergisant : la confiture. Produit « d’antan », elle est aujourd’hui tristement décriée par les tyrans de la diététique, les diktats orthorexiques, les injonctions inflexibles des ascètes et autres ennemis d’Épicure.

La confiture c’est quelques grammes de sucre et des poignées de fruits mais c’est surtout souvent, un tourbillon de souvenirs d’enfance qui s’invitent sur nos tartines ! C’est le goûter proustien qui ravive de réconfortants parfums de vacances !

C’est le zeste de douceur dans nos snacks préférés ! Bien plus que le « compagnon de route » de nos biscottes, la confiture est un acteur majeur de notre bonne humeur, de notre énergie journalière et de notre santé ! J’en veux pour preuve, non les récentes études scientifiques du Lancet ou les derniers sondages IPSOS, IFOP, CSA, BBC, YouGov … mais les révélations de la souveraine à la plus longue longévité de l’Histoire : Elisabeth II. En ce célèbre 5 juin 2022, la souveraine sortait de son mythique sac Launer devant des millions de téléspectateurs, le secret de sa santé de fer : un sandwich à la marmelade !

Quelques cuillères de gelée d’orange par jour pour 70 ans de règne, 96 années de vie, plusieurs centaines de voyages d’Etat, 16 premiers ministres, 5 Papes, des milliers de kilomètres à cheval et un emploi du temps d’athlète olympique !

Merci donc à l’Ours Paddington d’avoir partagé avec nous et avec Sa Majesté la Reine d’Angleterre, sa gourmande passion pour la confiture d’agrumes !

Une friandise dont il raffole depuis sa naissance et qui sans nul doute lui a donné (et lui donne toujours) la vitalité d’un globe-trotter.

Mais l’ours péruvien tout autant qu’Elisabeth II sont des gourmands gourmets ! Leurs délicates papilles gustatives ne se sont jamais laissées berner par des produits de qualité médiocre. Elles ont succombé à l’exquise douceur de la confiture … mais pas n’importe laquelle.

Mathieu Jérome, fondateur de « The Frenchman » nous explique :

« Une confiture artisanale haut de gamme, est fabriquée dans le respect de la tradition, sans additifs et une teneur en sucre d’environ 50% ; les nôtres n’en contiennent que 25% et nous n’utilisons que du sucre Bio. Le produit perd de sa transparence mais le goût des fruits est plus puissant sans être écœurant. Moins de glucides signifie une conservation moins longue c’est pourquoi nous trempons les pots dans une cuve à 80° pendant 20 minutes pour obtenir une pasteurisation et augmenter la durée de conservation à 3ans. Une plus grande quantité de fruits garantit une teneur supérieure en fibres, vitamines et minéraux. Certes la vitamine C disparait à la cuisson mais toutes les autres résistent à la chaleur. La confiture permet de varier les saveurs de vos tartines et desserts, de consommer des fruits cuits donc plus digestes que les crus. Elle apporte de la couleur et de la gaité à vos repas, de l’énergie à votre cerveau (qui se nourrit de sucre). Une toute petite quantité suffit pour égayer la saveur d’un fromage blanc, d’une crêpe, d’un scone, d’un beignet, d’un pain perdu, d’un fromage ou même d’une volaille ou d’un gibier , voire même à la cuillère – surtout quand la proportion de sucre est réduite. Nos voisins espagnols en ajoutent dans les salades. »

Bien sur, aux yeux de la diététique et de notre nutritionniste Francine Joyce, " la confiture est un produit riche en glucides et donc peu recommandable en cas de diabète, de surpoids, de certaines maladies métaboliques mais en quantités modérées, et surtout quand elle contient moins de 50g de sucre pour 100g de produit, elle a une place légitime dans notre alimentation. Celles de The Frenchman sont de qualité supérieure car elles ne contiennent que 3 produits : 75% de fruits, un peu de sucre (25%), et un zeste d'agar-agar quand le fruit est très acide comme la framboise (il n'y en a pas pour la mirabelle). Depuis Pline l’Ancien, la confiture (selon lui « médicament à lécher » en latin « eleucterium » ) fait partie de notre patrimoine gastronomique et culturelle. Laissez-la retrouver sa place dans la boîte à gouter des enfants et sur vos tartines. »

Et chers expats, pour vous aider dans vos choix et dans vos efforts d’intégration, faites comme les romains à Rome ; en Angleterre faites comme les anglais : marmelade d’orange le matin et toutes les autres saveurs l’après-midi. Attention sur les scones, c’est de la fraise exclusivement !