Publicité



GB: l'interminable mise en place des contrôles douaniers post-Brexit épinglée dans un rapport
Photo by Nick Page / Unsplash

GB: l'interminable mise en place des contrôles douaniers post-Brexit épinglée dans un rapport

Coûts astronomiques pour les entreprises comme pour le gouvernement, multiples volte-face sur le calendrier : la laborieuse et encore inaboutie mise en place des contrôles douaniers post-Brexit au Royaume-Uni est épinglée lundi dans un rapport du contrôleur des comptes britanniques.

AFP
Membres Public

Le Brexit "a entraîné un changement à grande échelle" pour les marchandises à la frontière, "mais plus de trois ans après la fin de la période de transition, on ne sait toujours pas exactement quand des contrôles complets seront en place", a pointé dans un communiqué le chef du National Audit Office (NAO), Gareth Davies.

Depuis l'entrée en vigueur effective du Brexit en janvier 2021, l'Union Européenne (UE) a déjà mis en place des contrôles renforcés pour les marchandises en provenance du Royaume-Uni. Mais Londres a reporté à cinq reprises certaines formalités pour ne pas pénaliser son économie, avant d'introduire finalement fin avril des contrôles physiques pour certains produits d'origine animale ou végétale de "risque moyen" en provenance de l'UE, et de les renforcer sur des marchandises
classées "à haut risque".

Si le passage des marchandises aux frontières s'est jusqu'ici "déroulé relativement bien", ces multiples revirements ont "généré de l'incertitude pour les entreprises et des coûts supplémentaires pour le gouvernement et les ports", pointe le NAO, avec des dépenses pour "des infrastructures et du personnel qui n'étaient finalement pas nécessaires".

L'organisme indique que selon la propre estimation du gouvernement, celui-ci prévoit de dépenser "au moins 4,7 milliards de livres (5,5 milliards d'euros) pour mettre en oeuvre de nouvelles dispositions frontalières", dont 2,6 milliards avaient déjà été dépensés à mars 2023. Lors de l'introduction des nouveaux contrôles physiques le mois dernier, l'exécutif avait été critiqué pour avoir annoncé que les vérifications ne seraient pas effectuées à plein régime au début, sans préciser son calendrier. "Nous faisons de bons progrès, après avoir déployé avec succès de nouveaux contrôles en janvier et avril de cette année, tout en adoptant une approche pragmatique qui minimise les perturbations", les coûts et l'impact sur les
consommateurs, a défendu un porte-parole du gouvernement auprès de l'AFP. "Une fois pleinement mis en œuvre, ces contrôles coûteront aux entreprises environ 469 millions de livres (547 millions d'euros) par an", selon le NAO.

L'organisme "recommande que des contrôles complets aux frontières soient opérationnels dans tous les ports dès que possible", pointant aussi le fait que leur mise en œuvre très progressive fait peser "un risque accru en matière de biosécurité".

Commentaires

- Règles de la communauté -

Publicité - Pour consulter le média sans publicité, inscrivez-vous





Publicité