La vie de Freddie Mercury aux enchères à Londres
Finalement, "Garden Lodge" – la villa style géorgien du chanteur de Queen à Earl’s Court- ne sera pas transformée en musée.
Restée identique à ce qu’elle était le jour de sa mort il y a plus de trente ans, elle expose ses secrets chez Sotheby’s à Londres jusqu’au 5 septembre (date anniversaire de la naissance du chanteur). Mary Austin, l'amie de toujours et la muse de Freddie Mercury -celle à qui il a pratiquement tout légué- a préféré se séparer de ces milliers de photos et d'objet-souvenirs.
Elle explique :« "Pendant de nombreuses années, j'ai eu la joie et le privilège de vivre entourée de toutes les choses merveilleuses que Freddie recherchait et aimait tant. Mais les années ont passé et le temps est venu pour moi de prendre la difficile décision de clore ce chapitre très spécial de ma vie. J’espère que ce sera l’occasion de partager les nombreuses facettes de Freddie, à la fois publiques et privées »
Freddie, lui-même collectionneur et grand amateur de ventes aux enchères répétait souvent « Beaucoup de gens disent que ma maison ressemble à un musée, et je commence à les comprendre. »
La décoration luxueuse et le mobilier raffiné exposés dans plus de 10 salles racontent avec emphase l'atmosphère de cette « villa-refuge » où Freddie Mercury aimait faire la fête, se détendre et composer. Au-dessous d’une gigantesque moustache en l’honneur de la star, c'est "Freddie inside-out".
On rentre presque comme « chez lui », dans un univers calme, doux, serein, raffiné. « Freddie Mercury : A World of His Own » s’ouvre sur sa passion pour le Japon (Kimonos sur cintres et au plafond, estampes, services à thé…),
pour se poursuivre dans ses salons, sa cuisine, sa bibliothèque. Tout est à vendre : vaisselle, verres, vases, sièges,
la porte d'entrée de Garden Lodge
la table dressée, les fauteuils de jardin, ses guitares,
des valises, bibelots, boutons de manchette, son pouf préféré,
des disques, de multiples œuvres d’art et toiles de Maitres,
ses costumes de scène,
ses lunettes Aviator, ses t-shirts, ses tongues dorées, tout son dressing,
ses chaussures,
plus de 30 000 objets …
« Le concept de Queen doit être majestueux, » avait toujours dit Freddie. Et ses bijoux, ses costumes et tenues de scène en sont la preuve. On se surprend à chercher des indices sur ses états d’âmes, ses pensées, l’inspiration derrière ses manuscrits, ses partitions, les méandres de son écriture.
Lot très attendu le brouillon et la partition manuscrite de « We are the champions » (£200 000 prix de départ),
celui de « Bohemian Rhapsody » (estimé entre 800 000 et 1,2 millions de livres). Un total de 15 pages écrites au stylo à bille et au crayon de papier sur quelques feuilles d'une compagnie aérienne aujourd'hui disparue, British Midland Airways. Elles dévoilent les différentes versions envisagées par Freddie pour ce morceau aujourd’hui emblématique et qui devait initialement s'appeler "Mongolian Rhapsody".
D'autres manuscrits légendaires sont exposés, notamment ceux des chansons « Don't stop me now », « Somebody to love » et « Killer Queen ».
En vente aussi, la couronne et la cape de velour et fausse fourrure que portait Freddie pour chanter "God Save The Queen" à la fin de chaque concert de Queen, pour leur tournée "The Magic Tour" en 1986 (lot estimé entre 60 000 et 80 000 pounds).
Son piano Yamaha acheté en 1975 pour £1000 et sur lequel il a quasiment tout composé (Estimé aujourd'hui à 2 millions de pounds)
Son superbe jukebox Wurlitzer de 1941
avec des disques légendaires tels Hallelujah I Love Her So de Ray Charles, Rit It Up de Little Richard et Shake, Rattle and Roll de Bill Haley. (Prix de départ 15 000 et 25 000 £).
Au total les 6 jours d’enchères (du 6 au 13 Septembre 2023) devraient rapporter entre 7,6 et 11 millions de livres. Une partie des bénéfices devrait être redistribuée par Mary Austin au Mercury Phoenix Trust ainsi qu’à la Elton John Aids Foundation toutes deux engagées dans la lutte contre le Sida.
Collection exceptionnelle et exubérante dévoilée en juin à New York puis Los Angeles et Hong Kong et aujourd’hui à Londres. À ne pas manquer avant que ce véritable musée soit disséminé dans des collections privées aux 4 coins de la planète.