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Le chômage atteint son plus haut niveau depuis quatre ans au Royaume-Uni

Le taux de chômage britannique reste stable à 4,7% pour les trois mois achevés en juin, son niveau le plus élevé depuis quatre ans. Un signal d'alarme particulièrement dans les secteurs de l'hôtellerie et de la vente au détail où travaillent de nombreux expatriés français.

AFP
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Les dernières statistiques publiées mardi par l'Office national des statistiques (ONS) confirment un "ralentissement continu" du secteur de l'emploi britannique. Une tendance préoccupante qui touche directement la communauté française de Londres, nombreuse à travailler dans les secteurs les plus affectés.

Une dégradation continue depuis un an

"Dans l'ensemble, ces derniers chiffres indiquent un ralentissement continu" du secteur de l'emploi, estime Liz McKeown, directrice des statistiques économiques de l'ONS. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : le nombre de salariés a diminué dans le pays lors de 10 des 12 derniers mois.

Les secteurs de l'hôtellerie et de la vente au détail sont particulièrement touchés. "Les offres d'emploi, elles aussi, ont continué à diminuer, également en raison de la baisse des opportunités dans ces secteurs", ajoute la directrice des statistiques.

Cette situation impacte directement de nombreux Français installés à Londres, ces secteurs constituant traditionnellement des portes d'entrée sur le marché du travail britannique pour les expatriés francophones.

Les salaires résistent mais la pression monte

Malgré cette dégradation, la croissance des salaires de base est restée stable et celle des salaires incluant les primes a seulement légèrement ralenti, selon l'ONS. Une résistance qui pourrait toutefois ne pas durer si la tendance se confirme.

Vers une nouvelle baisse des taux d'intérêt ?

Pour Richard Carter, analyste chez Quilter Cheviot, ces données plaident plutôt en faveur d'"une nouvelle baisse des taux" d'intérêt de la Banque d'Angleterre (BoE) "d'ici la fin de l'année".

"La Banque d'Angleterre est face à un équilibre délicat. L'inflation reste à 3,6% (en juin), alimentée par les coûts du logement et des transports, mais les signes de faiblesse sur le marché du travail deviennent de plus en plus difficiles à ignorer", estime l'analyste.

La BoE vient tout juste d'abaisser son taux directeur à 4%, à l'issue d'un vote serré, pour soutenir une économie à la peine. Le PIB a en effet reculé deux mois d'affilée en avril et en mai. L'institution a néanmoins appelé à la prudence pour la suite.

Décembre plus probable que novembre

"Il est encore trop tôt pour dire s'il y aura une réduction en novembre", estime Susannah Streeter, analyste chez Hargreaves Lansdown, qui juge décembre "un peu plus probable".

Cette perspective de baisse des taux pourrait offrir un peu de répit aux ménages britanniques, y compris aux expatriés français, confrontés à des coûts du logement et des transports en hausse constante.

Sources : Office national des statistiques (ONS), Quilter Cheviot, Hargreaves Lansdown - AFP

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