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Les Occidentaux craignent une "lassitude" de leurs opinions sur l'Ukraine
"Ce n'est pas le moment d'abandonner l'Ukraine" : si les Occidentaux restent unis derrière Kiev, comme ils l'ont encore montré au sommet du G7, certains commencent à s'inquiéter d'une "lassitude" de leurs opinions devant une guerre longue et ses répercussions sur leurs économies.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson s'est montré le plus alarmiste, n'hésitant pas à tirer un parallèle avec la lutte contre l'Allemagne nazie. "Le prix de la liberté vaut la peine d'être payé", a-t-il plaidé lundi en marge du G7, en référence au lourd impact de la guerre et des sanctions contre la Russie sur le pouvoir d'achat des Européens et des Américains. "Rappelez-vous qu'il a fallu aux démocraties, au milieu du siècle dernier, beaucoup de temps pour reconnaître qu'elles devaient résister à la tyrannie et à l'agression, et cela a coûté très cher", a martelé Boris Johnson. "Mais la défaite des dictateurs, en particulier de l'Allemagne nazie, a permis d'acquérir des décennies et des décennies de stabilité", a-t-il rappelé.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui réclame à cor et à cri plus d'armes pour résister à l'agression russe, redoute aussi de voir ses alliés baisser la garde avec le temps. Lors d'un échange par visioconférence avec les dirigeants du G7 lundi, il a insisté sur l'urgence de mettre fin au conflit avant l'hiver, au risque sinon
de "geler" les positions des belligérants pour longtemps.
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