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Londresmag en reconstruction , à quand une subvention pour les médias locaux de l'étranger ?

Londresmag en reconstruction , à quand une subvention pour les médias locaux de l'étranger ?

Londresmag, un magazine francophone lancé par Jean Viry-Babel, reconstruit son site, cependant celui-ci est hors ligne depuis plus d'une semaine. Cette situation soulève une question cruciale : pourquoi l'État français ne soutient-il pas les médias locaux étrangers ?

Jérémie Raude-Leroy
Membres Public


Londresmag, le magazine lancé par Jean Viry-Babel et Laurent Colin, reconstruisent actuellement le site web. En effet, le site web est hors ligne depuis plus d'une semaine. Ce média qui était très apprécié de la communauté francophone de Londres.

Selon la page LinkedIn du magazine, Londresmag est conçu pour refléter la vie de la communauté et relayer les événements et actualités locaux. Il s'agissait d'un magazine premium, tirant à 30 000 exemplaires et distribué dans 250 points à Londres, des lounges de l'Eurostar au Consulat.

Le constat alarmant

Ce constat est d'autant plus triste que Londresmag n'est pas le premier média francophone à rencontrer des difficultés dans la capitale britannique. Souvenons-nous de Bealondoner, ici-londres.com, lechomagazine.uk, frenchradiolondon, Franceinlondon ou encore voilalondres.com, qui ont tous contribué à promouvoir la culture et la langue française au Royaume-Uni. Ces web magazines avaient une audience conséquente et étaient très populaires, mais il est devenu évident que vivre de la presse locale est un défi de taille.

Un besoin de soutien de l'État français

Face à cette réalité, il est légitime de se demander pourquoi l'État français ne soutient pas les médias locaux étrangers. En France, de nombreuses subventions sont allouées aux médias nationaux et locaux afin de garantir leur pérennité et leur contribution à la démocratie et à la diversité médiatique. Cependant, les médias français basés à l'étranger semblent être laissés pour compte, sans accès à ces ressources vitales.

L'importance des médias locaux étrangers

Il est essentiel de reconnaître l'importance des médias locaux dans les communautés expatriées. Ils jouent un rôle crucial en fournissant des informations et des contenus adaptés aux besoins spécifiques de ces populations. Ils servent de liens précieux entre les expatriés et leur pays d'origine, facilitant l'intégration et offrant un soutien essentiel. Les médias locaux étrangers permettent également de renforcer les liens entre les différentes communautés expatriées, favorisant ainsi l'échange et la cohésion. Le forum francaisalondres en est un exemple :

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La communauté des Français de Londres est un site structuré autour des thèmes de logement, emploi / travail, sortir, santé, education etc... dans le but d’aider et d’informer les Français, Francophones de Londres

Une nécessité de repenser les politiques de soutien

La situation actuelle de Londresmag met en lumière la nécessité de revoir les politiques de soutien aux médias locaux étrangers. Il est temps pour l'État français de prendre conscience de l'importance de ces médias et d'envisager la création d'un mécanisme de subvention spécifique pour les aider à surmonter leurs difficultés financières. Cette subvention permettrait de garantir la continuité des médias locaux étrangers et d'encourager l'émergence de nouveaux médias dans d'autres pays, renforçant ainsi la présence de la culture et de la langue française à l'étranger.

La collaboration entre les médias et les institutions françaises

Il est également important d'encourager la collaboration entre les médias locaux étrangers et les institutions françaises. Les ambassades, les consulats et les autres organismes gouvernementaux pourraient jouer un rôle de soutien en favorisant l'échange d'informations et en facilitant la visibilité des médias locaux étrangers au sein de la communauté française. Cette collaboration renforcerait les liens entre les médias et les institutions et permettrait de développer des partenariats durables et fructueux.

En Conclusion

Le journal doit il devenir commerce sans foi ni loi pour survivre comme dirai Vignon ?

Blondet a raison, dit Claude Vignon. Le Journal au lieu d’être un sacerdoce est devenu un moyen pour les partis ; de moyen, il s’est fait commerce ; et comme tous les commerces, il est sans foi ni loi. Tout journal est, comme le dit Blondet, une boutique où l’on vend au public des paroles de la couleur dont il les veut. S’il existait un journal des bossus, il prouverait soir et matin la beauté, la bonté, la nécessité des bossus. Un journal n’est plus fait pour éclairer, mais pour flatter les opinions. Ainsi, tous les journaux seront dans un temps donné, lâches, hypocrites, infâmes, menteurs, assassins ; ils tueront les idées, les systèmes, les hommes, et fleuriront par cela même. Ils auront le bénéfice de tous les êtres de raison : le mal sera fait sans que personne en soit coupable. Je serai moi Vignon, vous serez toi Lousteau, toi Blondet, toi Finot, des Aristide, des Platon, des Caton, des hommes de Plutarque ; nous serons tous innocents, nous pourrons nous laver les mains de toute infamie. Napoléon a donné la raison de ce phénomène moral ou immoral, comme il vous plaira, dans un mot sublime que lui ont dicté ses études sur la Convention : Les crimes collectifs n’engagent personne. Le journal peut se permettre la conduite la plus atroce, personne ne s’en croit sali personnellement.
Page:Balzac - Œuvres complètes, éd. Houssiaux, 1874, tome 8.djvu/281 - Wikisource

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