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Noémie Michalik : De reporter locale à influenceuse londonienne, portrait d'une Française qui a conquis la capitale
De l'Artois à Londres : Noémie Michalik, créatrice de Bons Baisers de Londres, raconte 6 ans de vie londonienne, ses bonnes adresses et son parcours d'influenceuse.
De l'Artois aux rives de la Tamise : un parcours inspirant
En six ans, Noémie Michalik a transformé sa passion pour Londres en empire digital : son site Bons Baisers de Londres attire des dizaines de milliers de visiteurs chaque mois, tandis que sa communauté Instagram dépasse les 30 000 abonnés.. Originaire du Nord de la France, cette ancienne reporter sportive locale est aujourd'hui l'une des voix francophones les plus influentes sur la capitale britannique.
"Je me sens londonienne", confie-t-elle sans hésitation. "C'est une ville où je me suis retrouvée de manière générale. À Londres, tu peux vraiment être qui tu veux."
Les racines : sport et journalisme
Tout commence en 2012, lorsque Noémie couvre le badminton, le basket et la natation pour L'Avenir de l'Artois. "J'ai toujours eu un pied dans le sport", explique-t-elle. Pratiquante de badminton depuis l'âge de 6 ans, elle s'entraînait trois à quatre fois par semaine, sacrifiant souvent les sorties avec les copains pour le sport de haut niveau.
"Sans ça, je n'aurais pas été la même personne aujourd'hui. Le badminton m'a appris le travail, la fierté d'appartenir à un groupe, et ce côté de se challenger tout le temps."
Après une licence en Littérature, Histoire et Droit orientée vers le journalisme, Noémie réalise que cette voie ne lui convient finalement pas totalement. "J'ai adoré cette formation, mais je me suis dit : est-ce que c'est vraiment ce que j'ai envie de faire ?"
L'aventure Decathlon : dix ans de fidélité
Le virage s'opère avec Decathlon, l'entreprise nordiste qui deviendra son employeur pendant près d'une décennie. Stage après stage, Noémie gravit les échelons : magasin de Lens, marque Artengo à Lille où elle découvre les favelas de Rio pour un projet badminton avec l'ONG Sikana, puis quatre ans en Alsace comme manager du rayon sports de raquette.
"Je voulais absolument bosser à Decathlon. C'est une entreprise du Nord, donc une petite fierté locale. Et comme j'adorais le sport et que j'avais des connaissances en badminton..."
Mais après quatre ans en Alsace, Noémie sent qu'elle arrive à la fin d'un cycle. "Je n'avais plus l'impression d'apprendre quoi que ce soit. J'avais besoin de me challenger."
2019 : Le grand saut vers Londres
La rencontre avec un ancien ami du badminton, installé à Londres et cherchant des profils français pour Decathlon UK, change tout. "J'avais déjà visité Londres plusieurs fois en bus quand j'étais étudiante. La toute première fois, j'avais 18 ans. Ça m'avait fasciné. Je m'étais dit : si un jour..."
En juillet, elle rencontre ce contact. En août-septembre, elle passe les entretiens "avec mon anglais approximatif à l'époque", rit-elle. En novembre 2019, elle démissionne de France et déménage à Londres pour rejoindre le magasin Decathlon de Surrey Quays.
"Ça s'est fait assez rapidement", résume-t-elle sobrement.
Bons Baisers de Londres : naissance d'une passion
Ce que peu savent, c'est que Noémie lance son site Bons Baisers de Londres en septembre 2019, avant même son installation officielle dans la capitale.
"J'avais toujours rêvé de pouvoir bloguer sur une ville, juste une, pour vraiment donner le maximum à cette ville. Quand on visite, c'est impossible de tout voir. Je voulais vraiment couvrir Londres."
Mais quelques mois après son arrivée, catastrophe : le COVID-19 paralyse Londres. Son site internet, pensé pour aider les touristes à préparer leur voyage, devient... inutile.
"Personne ne préparait de voyage à Londres. C'était vraiment le pire moment", se souvient-elle.
Le tournant COVID : d'une crise, une opportunité
Plutôt que d'abandonner, Noémie décide de miser sur Instagram. Chaque week-end pendant le confinement, elle organise des quiz en live sur Londres. "Les gens étaient chez eux sur leur téléphone. Ils disaient : c'est trop bien, ça nous permet de sortir de notre bulle et de parler de Londres."
Le résultat ? Une explosion : de 3 000-4 000 abonnés, elle passe à plus de 15 000 pendant la pandémie. Aujourd'hui, sa communauté compte 30 000+ followers, composée à 85% de femmes et 80% de touristes préparant leur séjour londonien.
"La question qui revient le plus souvent : c'est quoi, selon toi, un week-end type à Londres ? C'est hyper difficile parce qu'il y a tellement de choses à faire que ça dépend des goûts de chacun."
2022 : La professionnalisation
En 2022, Noémie franchit un cap avec la refonte complète de son site. "Il avait crashé trois ou quatre fois à cause du succès de mes box de produits anglais. C'était génial dans un sens, mais pas top pour l'expérience client."
Elle fait alors appel à une designer professionnelle pour refondre entièrement son site. "Elle m'a beaucoup challengée. J'avais mis 15 000 informations dans un seul menu ! Maintenant, c'est bien plus épuré visuellement, beaucoup plus simple."
Ses bonnes adresses londoniennes
Quand on lui demande ses recommandations incontournables, Noémie sort des sentiers battus :
Le musée des Docklands à North Greenwich : "Un musée que j'adore et que les gens ne connaissent pas. Il raconte l'histoire des dockers, du commerce maritime dans l'East London. Je l'ai fait dix-quinze fois, et tous les gens me disent : c'est génial, on n'y serait pas allés sans toi."
Le pub Mayflower à Rotherhithe : "Un des plus anciens pubs de Londres, au bord de la Tamise avec vue sur Tower Bridge. Juste à côté, il y a une petite plage de sable. Les gens ne savent pas qu'il y a des plages à Londres !"
Hampstead Heath : "À toute saison, c'est super beau. Surtout en automne, c'est magnifique."
Côté marchés, si Camden reste incontournable pour les touristes, elle recommande également Shoreditch et Spitalfields Market : "L'ambiance y est différente. C'est un peu plus indépendant.
Une Londonienne dans l'âme
Six ans après son arrivée, Noémie ne se voit pas repartir. "Je suis toujours française, évidemment. Mais je me sens adoptée par Londres. C'est un pays très accueillant."
Ce qui la retient ? "Les gens sont très positifs, très gentils, très chaleureux — un peu comme les gens du Nord. J'apprécie mieux la France depuis que j'en suis partie, mais c'est un pays qui ne me convenait plus."
Aujourd'hui installée à la limite du Kent, elle savoure le meilleur des deux mondes : "Très facilement, je vais à la campagne. Les gens sont très chaleureux. Mais quand je reviens en ville, je me dis : je rentre à la maison."
Ses rituels londoniens
Rapid fire :
- Thé ou café ? "Je suis peut-être londonienne d'adoption, mais grande consommatrice de café"
- Son article préféré ? "Mon guide de Noël — les gens savent que je suis une grande fan de Noël"
- Son livre préféré ? "Un jour en décembre, que je relis chaque année. C'est le Love Actually du livre"
- Badminton ou tennis ? "Badminton, mais je suis une grande fan de tennis. J'ai visité trois fois Wimbledon"
Un dernier message
"Je me souhaite surtout de continuer de vivre à Londres. C'est vraiment une ville où je me suis retrouvée. J'avais fait un podcast il y a quelques années où j'avais dit : à Londres, tu peux vraiment être qui tu veux. Les gens font chacun leur vie, ils sont très positifs."
Suivez Noémie Michalik sur Instagram @bonsbaisersdelondres et découvrez ses conseils sur son site bonsbaisersdelondres.fr
