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Prise de becs à Kensington Palace : Jimi Hendrix, Humphrey Bogart et Georges Michael innocentés !

Au cœur de la capitale anglaise trépidante et polluée, une diaspora de perroquets bigarrés mais bruyants opposent résidents et amoureux de la nature.

Francine Joyce
Membres Public

Le phénomène est mondial, au cours des dernières décennies, plusieurs espèces de volatiles exotiques de la famille des perroquets se sont installées insidieusement et en toute quiétude au cœur des grandes capitales européennes.

A Londres, les oiseaux en question appartiennent à une famille de perruches reconnaissables à leur bec rouge, leur plumage vert pomme, une queue tirant sur le turquoise et un collier noir pour les mâles. En outre, ils partagent avec les pélicans de St James Park, le même snobisme immobilier : vous les verrez zigzaguer dans le ciel de Chelsea, de Buckingham et Kensington Palace et au-dessus de toutes les rues bordées d’Ambassades, des quartiers les plus prisés de la ville.

Dociles malgré leurs cris stridents, ces oiseaux beau-parleurs se posent sur les balcons pour les couvrir d’excréments puis s’envolent vers les marronniers citadins. Leur apparence exotique inspire la sympathie des promeneurs mais aussi la terreur des hiboux, mésanges, moineaux et écureuils qu’ils n’hésitent pas à déloger pour piller leurs nids et préempter leurs tanières. Dans ce combat de rue, ces perruches à collier connues sous le nom scientifique Psittacula Krameri s’imposent facilement – de par leur taille et leur longévité. En effet, il n’est pas rare qu’elles soufflent plus de 60 bougies d’anniversaire… ce qui est bien plus que les autres espèces indigènes.

Elles seraient donc aujourd’hui environ 50 000 à trouver le gîte et le couvert à Londres – région finalement bien moins hostile que leurs forêts originaires d’Asie ou d’Afrique.

Elles saccagent les arbres fruitiers et abrègent systématiquement avec leurs jacassements et leurs sifflements tapageurs, la grasse matinée du dimanche des résidents.

Les hypothèses qui expliquent la présence incongrue de ces oiseaux originaires de l’hémisphère Sud, sont devenues des légendes urbaines !

Parmi elles, la version des studios de cinéma Worton Hall à l’ouest de Londres. Pendant le tournage de « African Queen » en 1951, Humphrey Bogart aurait embrassé Katharine Hepburn sous un romantique vol de perruches qui se seraient échappées par une fenêtre du studio restée ouverte ! En réalité, quand j’ai visionné le film, moi je n’ai vu aucun volatile au-dessus de ce fougueux baiser !!!

Il y a aussi Jimi Hendrix,

En 1968, le guitariste aux costumes de plumes multicolores, aurait, sous l’influence de substances plus ou moins licites, libéré ses 2 perruches Adam et Eve au cœur de Carnaby street. Celles-ci auraient ensuite colonisé tout le Royaume !

Le crash d’un avion sur des volières en 1970 aurait lui relâché des dizaines d’oiseaux dans la campagne anglaise.

N’oublions pas ce cher Henri VIII, aussi connu que Jimi Hendrix pour son style flamboyant qui aurait, un jour de colère, jeté une cage de perruches au travers d’une fenêtre de Hampton Court.

Ma préférée reste la rocambolesque anecdote des cambrioleurs de Highgate qui auraient fait tomber la cage aux oiseaux de Georges Michael en s’introduisant chez lui !!!

L’explication la plus vraisemblable repose sur de multiples évasions de perruches qui au cours des années ont trouvé dans les parcs de Londres une niche écologique sans prédateurs, riches en fruits, graines et restes de toutes sortes, laissés par les passants. Ces perruches sont très sociables et se reproduisent facilement. Il n’en faut pas plus pour établir une colonie !

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