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Quel avenir pour les poils en 2022 ?
Photo by Livin4wheel / Unsplash

Quel avenir pour les poils en 2022 ?

L’été est la saison de la douceur, de la séduction et du « tout doit disparaitre » ! Sous le soleil, rides, bourrelets et follicules pileux n’ont plus le droit d’exister publiquement !

Francine Joyce
Membres Public

En 2022 notre pilosité représente-t-elle un vestige ancestral qui n’a plus de raison d’être ? Son destin varie selon les religions, le climat, les cultures, les préjugés, les modes. Entre les extrémistes du « tout ou rien » (les barbares hirsutes et les légionnaires au crâne rasé), entre les paysages en friche de toundra sibérienne et les greens de golf, il y a nos contraintes, nos fantasmes, nos demi-jambes (!) et notre rapport au corps.

Appelés « caractères sexuels secondaires », les poils font partie des signes de la maturité sexuelle et stimulent l’imagination. Jusqu’à un présent très récent, notre culture occidentale n’a cessé de renforcer les différentes répartitions pileuses imposées par la nature entre les sexes.

A l’adolescence, les garçons guettent fébrilement l’apparition d’une moustache fournie et rêvent d’un épais duvet sur le menton alors que les filles traquent anxieusement le plus fin follicule sur leurs jambes. La normalité occidentale c’est le dru masculin et le lisse féminin.

Mais depuis quelques années déjà, cette dichotomie se dissipe. Influenceuses ET instagrameurs glabres – façon gladiateurs - affichent glorieusement sur les réseaux sociaux des selfies de corps imberbes, luisants et sans défauts aucun.  Ils exhibent la victoire triomphale de la pince et du rasoir sur ces quelques millimètres d’animalité qui persistent ici et la, aux entournures de notre condition humaine. La propagande épilatoire contemporaine a conduit hommes et femmes à diaboliser leur pilosité et à fantasmer sur la soyeuse douceur des peaux nettes et lisses. Aujourd’hui, en Occident, le temps où la virilité se mesurait à l’abondance des poils a disparu.

En contradiction avec la tendance du retour au naturel, sans maquillage, sans soutien-gorge, sans complexes…et à l’heure de l’annuel « Januhairy », le hashtag  #laguerredespoilsestdéclarée a de l’avenir ! Selon une récente enquête Ipsos pour Nair, seulement 1% des Françaises ne touchent pas à leurs poils et les laissent s’exposer aux yeux de tous. La « déforestation » des duvets féminins et masculins s’impose aujourd’hui comme un impératif esthétique. L’objectif est aussi «hygiènique » car les poils retiennent les odeurs.

Notre pilosité va-t-elle reprendre « du poil de la bête » ?

Au départ, le poil est un isolant efficace contre le froid. Il maintient aussi un film hydrolipidique sur la peau en laissant glisser le sébum sécrété par les glandes sébacées le long du follicule vers l’extérieur. Une fois la peau épilée, la peau est donc moins bien hydratée.

Pour anéantir nos 4 millions de follicules pileux, l’arsenal « antipoils » s’enrichit tous les jours de nouvelles technologies. Voici pile-poil, les méthodes accessibles avant l’été 2022 :

Les non définitives incluent :

Le rasoir / la tondeuse : indolores, rapides et peu coûteux mais irritants avec une repousse quasiment immédiate.

Les crèmes ou lotions chimiques qui détruisent sans douleur la kératine de la partie extérieure du follicule avec une repousse dés le 2è ou 3è jours.

Les épilateurs électriques qui arrachent péniblement les poils.

Les cires, plus ou moins chaudes et plus ou moins douloureuses, Efficaces même sur les poils courts,

La lumière pulsée qui envoie des impulsions lumineuses et brûle les poils jusqu’au bulbe (sauf s’ils sont blonds, blanc ou roux).

Les définitives :

L’épilation électrique à l’aiguille peu pratiquée et effectuée par un médecin pour brûler le poil au moyen d’une légère décharge électrique. (long, et pénible)

L’épilation au laser progressivement définitive transforme la lumière en chaleur pour détruire le bulbe pileux.

Avec ou sans poils, je vous souhaite maintenant des vacances au poil !!!

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