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Royaume-Uni: le gouvernement dément chercher à resserrer ses liens avec l'UE
Le gouvernement britannique a démenti dimanche des informations de presse selon lesquelles Londres chercherait à resserrer ses liens avec Bruxelles, trois ans après avoir quitté l'Union européenne.
Selon le Sunday Times, "des membres du gouvernement prévoient de mettre la Grande-Bretagne sur la voie d'une relation similaire à celle de la Suisse avec
l'Union européenne". Une initiative qui serait "destinée à renforcer les liens économiques" avec l'Union européenne, selon le journal. Mais un porte-parole du gouvernement cité par l'agence de presse britannique PA a qualifié l'article de "catégoriquement faux". "Ce gouvernement s'efforce d'utiliser les libertés offertes par le Brexit pour créer des opportunités qui stimulent la croissance et renforcent notre économie", a ajouté cette source. "Le Brexit signifie que nous n'aurons plus jamais à accepter une relation avec l'Europe qui verrait un retour de la liberté de mouvement, des paiements inutiles à l'Union européenne ou la mise en danger des avantages des accords commerciaux que nous sommes maintenant capables de conclure dans le monde entier", a ajouté ce porte-parole.
Dès dimanche matin, le ministre de la Santé Steve Barclay, ministre chargé du Brexit entre 2018 et 2020, avait opposé un démenti au Sunday Times. "Nous avons un Premier ministre (Rishi Sunak, ndlr) qui a soutenu le Brexit. Tout comme moi", a-t-il déclaré sur Sky News. "Je veux maximiser les opportunités qu'offre le Brexit".
Selon le Sunday Times, un tel rapprochement, qui, comme le souligne le journal, serait très impopulaire auprès des députés conservateurs favorables à un Brexit dur, pourrait être mise en place dans les dix prochaines années dans le but de réduire les barrières commerciales actuelles. "C'est évidemment quelque chose que l'UE ne nous offrirait jamais d'emblée parce qu'elle dirait que vous essayez d'avoir le beurre et l'argent du beurre, mais la raison pour laquelle je pense que nous l'obtiendrons est que c'est dans l'intérêt économique des deux parties", a expliqué une source au Sunday Times.
Le Royaume-Uni, qui a voté pour le Brexit en 2016, est parvenu à un accord trois ans plus tard avec l'Union européenne. Londres et Bruxelles n'ont cependant pas encore réussi à s'entendre sur le statut de l'Irlande du Nord. Depuis sa sortie de l'Union européenne, le Royaume-Uni a dû resigner des accords commerciaux et en a notamment conclu avec l'UE et d'autres pays européens, mais aussi avec la Nouvelle Zélande, tandis que des discussions sont en cours avec l'Inde, le Canada ou les Etats-Unis.
Jeudi, Rishi Sunak a affirmé que le Royaume-Uni devait "prendre le temps" de négocier de bons accords commerciaux avec ses partenaires dans le sillage du Brexit, tranchant avec la volonté de ses prédécesseurs de conclure rapidement de tels accords.
Les conservateurs au pouvoir se sont récemment attirés des critiques sur celui signé l'an dernier avec l'Australie, accusé de doper les importations australiennes de viande de bœuf et d'agneau au détriment des producteurs britanniques. Selon un sondage publié par l'institut YouGov jeudi, le soutien pour le Brexit est à son plus bas niveau, avec seulement 32% des Britanniques disant qu'il était juste de voter pour quitter l'UE et 56% disant que c'était une erreur.