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Sparkling Wines vs Champagnes : Une nouvelle Guerre de Cent Ans ?
Photo by Mads Eneqvist / Unsplash

Sparkling Wines vs Champagnes : Une nouvelle Guerre de Cent Ans ?

Sur le marché international des fines bulles, les « mousseux » anglais font-ils de l’ombre à nos champagnes gaulois ?

Francine Joyce
Membres Public

Cava en Espagne, Prosecco en Italie, et maintenant Sparklings au Royaume Uni concurrencent aujourd’hui nos champagnes de moyenne et haut de gamme. Il y a 15 ans, tout français qui se respecte affichait un petit sourire condescendant à l’idée d’un verre de vin anglais. Aujourd’hui, au fil des bonnes années, la qualité des English wines s’est hissée à la hauteur des légendaires cépages de notre hexagone.


La modestie n’est pas de mise !!! La fureur de planter des vignes a saisi nos voisins d’outre-Manche.
Même la famille royale s’implique ; la reine a son propre vignoble. Le superbe Ridgeview, Grosvenor Blanc de Blanc est régulièrement présenté aux banquets diplomatiques de Buckingham Palace.

Il y a 30 ans le Grande Bretagne ne figurait même pas sur la carte des pays viticoles ; aujourd’hui, le pays produit plus de 6 millions de bouteilles par an et forme des experts œnologues au sein de prestigieuses écoles de viticulture comme celle de Plumpton College. Et dans le verre, cela donne quoi ?
Selon les gouteurs de notre appel à témoin, le « bubbly » c’est :
« une alliance d’élégance et de complexité »
« un tourbillon de fruits relevé d’épices douces »
« des effluves d’amandes grillées »
« un arôme brioché »
« des notes citronnées et de gingembre »
« une finale caressante qui rebondit de fraicheur »
« de fines bulles minérales »
« un alcool plus viril »


Et bien oui, nos lecteurs se rallient aux experts du «monde du vin» pour reconnaître que les crus anglais ne sont pas seulement acceptables, ils s’habillent de tradition et de modernité …  ils méritent les primes et médailles qu’ils raflent aux concours internationaux , particulièrement les assemblages pétillants type chardonnay .


La clé ? le terroir (géologiquement très proche du sol argilo-calcaire champennois) et surtout (c’est embarrassant de l’admettre) … ce réchauffement climatique qui consterne toute la planète SAUF les viticulteurs anglais. Ceux-ci se frottent les mains dans la persepective d’une augmentation de 2 degrés des températures moyennes au Royaume Uni. Ce que les médias nous présentent comme une catastrophe mondiale brille aux yeux de nos amis anglais comme une joyeuse bénédiction pour la qualité de leurs raisins !

Le Sussex se réjouit : d’ici 10 ans le sud de l’Angleterre bénéficiera d’un climat similaire à celui de la vallée de la Loire aujourd’hui ; dans 20 ans, à celui du Bordelais. En un demi-siècle la latitude optimale pourrait se déplacer de 1000 km en direction du nord. Dans l’euphorie générale on imagine déjà planter des vignes en Islande, en Suède et pourquoi pas au Groenland !


Les vignerons anglais fondent donc de grands espoirs sur les bulles anglaises. D’ores et déjà, les producteurs anglais redécouvrent les traditions vinicoles des romains et des normands. Plus de 2 milliers d’hectares (70% dédiés aux vins effervescents) ont déjà été replantés. Vraiment mignon, certes ! mais niveau volume, ça ne fait pas le poids avec les 34000 hectares en Champagne !

Frottons-nous donc les mains avec les viticulteurs anglais qui aujourd’hui, à l’instar de Gene Kelly « are singing in the rain ». Les crus de l’an prochain s’annoncent d’excellente qualité. Régalons-nous sans chauvinisme avec le Crémant du Dorset !

Cheers !

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