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Victimes d'escroquerie : comment se protéger et réagir efficacement
Face à la recrudescence des fraudes, notamment en ligne, les Français au Royaume-Uni doivent redoubler de vigilance. Du signalement à la plainte, quelles démarches entreprendre lorsque l'on est victime d'une escroquerie ?
L'escroquerie constitue un délit caractérisé par l'obtention frauduleuse d'un bien, d'un service ou d'argent par le biais d'une tromperie délibérée. L'intention de tromper la victime en est l'élément constitutif essentiel. Particulièrement prévalentes dans l'univers numérique, ces pratiques malhonnêtes prennent des formes multiples et évolutives.
Pour les victimes, une réaction rapide s'impose. La première démarche consiste à contacter immédiatement sa banque pour signaler l'escroquerie et mettre en œuvre les mesures de protection appropriées, comme faire opposition sur une carte bancaire ou fermer un compte compromis. Parallèlement, il est recommandé de signaler l'incident via la plateforme britannique Action Fraud, qui dispose d'une page francophone et d'un numéro multilingue (+44 300 123 2040).
Le dépôt de plainte constitue une étape cruciale du processus. Plusieurs options s'offrent aux victimes : auprès de la police locale (en personne dans le commissariat le plus proche ou en appelant le 101), en France via la plateforme de pré-plainte du ministère de l'intérieur (nécessitant toutefois un déplacement ultérieur en France pour signature), ou par courrier adressé au procureur de la République français si l'escroc présumé réside en France.
Pour les infractions survenues exclusivement en ligne sans rencontre physique (courriels, sites web, e-commerce, relations virtuelles), le dispositif THESEE permet, dans certains cas spécifiques, de porter plainte ou de signaler l'infraction directement en ligne.
Face à la diversité des stratagèmes employés par les escrocs, certaines situations appellent une vigilance particulière. Lors de transactions immobilières, locations de logement ou achats de véhicules, il est impératif de ne jamais effectuer de virements bancaires sans s'être préalablement assuré de l'existence réelle du bien et de la fiabilité de l'interlocuteur. Un prix proposé significativement inférieur à celui du marché doit systématiquement éveiller les soupçons.
Les scénarios impliquant un proche prétendument en difficulté ou incarcéré constituent également un classique de l'arsenal des fraudeurs. Il est essentiel de prendre le temps de vérifier l'identité de son interlocuteur, certains escrocs n'hésitant pas à tisser patiemment une relation de confiance, voire sentimentale, avant de solliciter une aide financière d'urgence. L'utilisation de faux documents officiels, arborant par exemple le logo de l'Ambassade de France, fait partie de leurs stratégies.
La fausse accusation criminelle représente une autre tactique répandue. Les escrocs envoient des courriers ornés de faux en-têtes policiers, alléguant un délit fictif (délit de fuite, détention d'images illicites) et exigeant un règlement rapide pour éviter des poursuites.
L'escroquerie sentimentale, particulièrement insidieuse, consiste à établir une emprise affective sur la victime avant de lui soutirer progressivement des sommes d'argent sous divers prétextes d'urgence administrative, médicale ou financière. Les montants sollicités augmentent généralement jusqu'à épuisement des ressources de la victime.
Pour faciliter la sécurisation des documents sensibles et prévenir les usurpations d'identité, l'État français propose désormais le service FiligraneFacile, permettant d'ajouter un filigrane numérique personnalisé avant toute transmission de documents confidentiels.
Sources : https://uk.ambafrance.org/Victimes-d-Escroqueries, https://www.cybermalveillance.gouv.fr/tous-nos-contenus/fiches-reflexes/comment-reagir-en-cas-descroquerie-sentimentale,