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« Zimingzhong » Les rouages de la Cité Interdite exposés au Science Museum
« Zimingzhong : Clockwork Treasures from China’s Forbidden City”

« Zimingzhong » Les rouages de la Cité Interdite exposés au Science Museum

Les trésors de l’horlogerie de la Chine impériale pour la première fois en Grande Bretagne

Francine Joyce
Membres Public
photo F. Joyce

En cette année du Dragon, la dynastie chinoise des Empereurs Qing dévoile pour la première fois au Royaume Uni, une petite mais flamboyante fraction de leur collection de pendules-automates. Cette exposition glorieuse s’intitule « Zimingzhong » qui signifie « les cloches qui sonnent toutes seules ». Elle entraine les visiteurs au cœur de la Chine du 18è siècle et de son esthétique riche et sophistiquée. Les 23 pendules exposées sont un témoignage rare et émouvant de l’extraordinaire créativité des artistes horlogers de l’époque. Elle conjugue une expertise minutieuse avec la beauté plastique de l’or, des émaux, des pierres précieuses et des bronzes dorés.

Les mécanismes fonctionnent toujours, et font entendre le son du passé, celui du XVIIIe siècle, celui de la musique qui résonnait probablement dans les salles de la Cité interdite.

Des fleurs de lotus mécaniques s’ouvrent pour laisser apparaitre des oiseaux miniatures sur un plan d’eau scintillant, des dragons, des éléphants, des chevaux, un crapaud à trois pattes, symboles de richesse décorent ou animent ces chef-d'oeuvres rutilants.

"Pagoda", la première pièce de l’exposition date du tout début de la dynastie Qing du 18è siècle. Fabriquée à Londres, elle mesure plus d’un mètre de haut et se compose de 9 étages de technologie.

"Pagoda" photo F. Joyce

A l’époque, chez les Chinois, la notion du temps était bien sur fondamentale pour savoir l’heure, pour rythmer la vie de la cour impériale et les cérémonies officielles Elle pemettait aussi d'optimiser l’activité agricole du pays - en définissant par exemple, les meilleures dates pour les plantations et les récoltes. Mais le savoir-faire des mandarins était rudimentaire dans ce domaine – basé sur des cadrans solaires, des sabliers et des horloges à eau peu fiables, peu précis et peu pratiques.

photo F. Joyce

Shunzhi, empereur de 1644 à 1661, Kangxi de 1662 à 1722 et Yongzheng de 1723 à 1735 ont donc tous trois profondément admiré les horloges européennes importées par les jésuites.

Fascinés par les incroyables fonctions des horloges-automates de France, de Suisse et d'Angleterre, (comme les engrenages automatisés, le chronométrage millimétré, les éléments mobiles et les boîtes musicales de formes éblpouissantes), ils les ont collectionnées passionnément, offrant en retour de la soie, du thé et de la porcelaine pour le commerce avec l’Occident.  

Une tasse en porcelaine de cette époque lointaine ainsi que sa soucoupe récupérées au fond de la mer de Chine ( 2 siècles après le naufrage du galion qui les transportait en 1752), sont présentées ici.

Pour les empereurs, la maîtrise du temps était aussi un signe de pouvoir. Contrôler le temps c’etait aussi à leurs yeux une manière de contrôler les Cieux et d'affirmer ainsi le droit divin de régner.  

Ces pendules étaient aussi utilisées pour le timing précis des événements célestes comme les éclipses, et pour souligner encore la position unique de l’Empereur entre la Terre et les Cieux.

Ces pendules de styles asiatiques variés marient des influences chinoises, japonaises et indiennes. Elles offrent un spectacle artistique saisissant qui conjugue la mesure du temps, la musique et le mouvement dans son universalité.

« Zimingzhong : Clockwork Treasures from China’s Forbidden City
Jusqu’au 2 juin 2024 au Science Museum
photo F. Joyce

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