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The Music Hackspace : la rencontre de la technologie et de l'éducation musicale

The Music Hackspace : la rencontre de la technologie et de l'éducation musicale

Grâce à une communauté de membres actifs et passionnés depuis 2011, The Music Hackspace se lance aujourd'hui de nouveaux défis. Nous sommes partis à la rencontre de Jean-Baptiste Thiebaut, son créateur.

Liloïe Cazorla
Membres Public

Jean-Baptiste Thiebaut, vous avez fondé The Music Hackspace il y a maintenant dix ans. Quelles étaient vos motivations à ce moment-là ?

Au cours de ma carrière dans l’industrie musicale, j’ai eu l’occasion de rencontrer de nombreux artistes en recherche de compétences et d’ingénieurs passionnés de musique. C’est en assistant à des  hackathons de musique, au cours desquels de nombreux acteurs du secteur se réunissaient afin de réfléchir à de nouvelles façons d’innover, que j’ai eu l’envie de créer The Music Hackspace. J’ai donc décidé d’organiser des rencontres hebdomadaires où des participants passionnés avaient l’occasion de présenter et développer leurs projets autour d’intérêts communs : la musique, bien sûr, mais également le son, la créativité et la technologie.

Quels ont été les éléments déclencheurs qui vous ont amené à vous consacrer entièrement à cette aventure ?

Au moment du confinement, nous avons décidé de transitionner en ligne afin de continuer à développer ces échanges et de ne pas perdre le lien. Nous avons été heureux de constater que de nombreuses nous faisaient confiance qui ont promu nos cours en ligne auprès de leurs partenaires. Aujourd’hui, nous avons plus de 7,000 clients dans 112 pays, avec une moyenne de 600 nouveaux clients chaque mois.

Aujourd’hui, vous avec développé une plateforme d’enseignement des technologies de la création.  Quels sont les services proposés et à qui s’adressent-ils ?

Au début de l’aventure, nous nous adressions surtout aux professionnels qui souhaitaient continuer à se perfectionner. C’est toujours le cas aujourd’hui, mais nous avons également diversifié notre offre pour les novices qui souhaitent découvrir cet univers. Ce qu’on recherche avant tout, c’est de créer du contact humain et, pourquoi pas, d’éveiller des vocations. Notre but est de sensibiliser le public, à travers l’art et la création, à des compétences techniques qui peuvent être réutilisées dans d’autres domaines, comme le code ou la soudure d’éléments électroniques. C’est pourquoi nous proposons des workshops mais également des cours à la demande, afin de permettre à chacune et chacun d’apprendre à son rythme.

Vous accordez une attention particulière à engager des artistes instructeurs femmes. D’où est née cette volonté ?

En dix ans de carrière dans l'industrie des technologies de la musique, les chiffres restent identiques : à peine 5%, voire parfois moins, des acheteurs de synthétiseurs, cartes sons ou logiciels sont des femmes. Les chiffres sont pires encore dans l'industrie de la musique : dans les tops 100 des chansons des 10 dernières années (Billboard 100), moins de 3% ont été produites par des femmes ! Changer la donne, c'est pour nous à la fois une mission sociale et une opportunité commerciale. En créant un environnement égalitaire qui permette à des femmes de se former et d’enseigner, nous élargirons le marché. Et nous avons constaté que nos démarches fonctionnent : plus nos cours sont enseignés par des femmes, plus on a d’élèves femmes qui rejoignent la plateforme. Aujourd’hui, de nombreuses entreprises cherchent à diversifier leur clientèle et nous apportent leur soutien financier dans cette démarche.

Vous vous apprêtez à lancer une campagne de financement. Quelques mots pour nos lecteurs qui souhaiteraient vous accompagner ?

L'auteur américain Clay Christensen (The Innovator's Dilemma) a prédit que 50% des universités américaines auront fait banqueroute d’ici à 2030. Le secteur de l'EdTech (technologies au service de la formation) est en pleine expansion, et pas seulement à cause du COVID. Des millions d'artistes dans le monde cherchent à se former mais seule une infime partie peut aller à l'université. Les géants de l'EdTech comme LinkedIn Learn ou Udemy ont très peu de cours sur les technologies de la création. En développant rapidement notre plateforme et en proposant une offre de cours abordable permettant à tous d'apprendre au moment qui leur convient, notre ambition est de devenir la plus grosse plateforme dédiée aux technologies de la création, dans un marché global estimé à £34 milliards. Nos investisseurs feront donc partie d’une aventure à la fois humaine, technologique et en pleine expansion. La boite étant basée au Royaume-Uni, les participants au bénéficient, en outre, d’un crédit d’impôt de 30% (EIS).

Quels sont vos objectifs futurs suite à cette campagne ?

Nous venons de lancer une formule d'abonnement qui donne accès à plus de 600 heures de cours. À terme, nous souhaitons également mettre en place des certifications qui valideront les compétences acquises sur notre plateforme. Cela permettra à nos élèves de mettre en avant leurs acquis sans avoir à supporter le coût d’un diplôme souvent théorique et onéreux. Notre objectif principal, celui qui nous nourrit depuis nos débuts, demeure identique :  offrir un espace de partage éducatif et ludique à des passionnés.

Visitez The Music Hackspace pour en savoir plus. Pour participer à la campagne de financement, contactez Jean-Baptiste Thiebaut.

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