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Biennale du Design à Londres
L'innovante collaboration de l'Art et de la Science au service du Design exposée jusqu'au 25 juin à Somerset House
Les 5 continents et plus de 50 pays, cités et territoires sont représentés cette année à la Biennale du Design. C'est plus que jamais : Abu Dhabi, l'Autriche, le Chili,
le Congo, le Danemark, la Suisse, Dubai, L'Inde , l'Italie,
mais aussi le Japon, Malte, les Pays Bas, le Nigeria, la Pologne, la Roumanie, la Serbie, la Corée du Sud, l'Espagne, le Pérou, Taiwan, la Turquie, l'Ukraine, les USA...
Les cités apparaissent au travers des salles comme des organismes vivants avec des mécanismes de croissance gros consommateurs d’énergie. Or, des installations cinétiques innovantes peuvent aujourd'hui générer une énergie renouvelable écologique. Celle ci-dessous par l'action d'une manivelle maintient une connection directe avec la nature :
« The Village Square » dans la cour principale de Somerset House est une fusion de l’architecture et du design. Elle poursuit la tradition des tissus de laine et de lin organiques maltais et rehausse ses couleurs avec des pourpres phéniciens obtenus (selon le Musée National Archéologique de Valetta) avec des escargots de mer.
Travail issu d’une collaboration entre les physiciens et designers, le projet "Under Water" étudie comment la forme des objets peut changer sans interaction extérieure. Le physicien Benoit Roman, l'un des créateurs de cette animation explique : " Nous avons été inspirés par ce qui fixe la forme des feuilles des arbres et des plantes.
La forme est liée à la croissance : certaines parties de la feuille vont grandir différemment que d’autres ce qui va donner des formes tri-dimensionnelles. Nous avons essayé de fabriquer des objets qui imitent cette croissance que l’on trouve dans la nature.
Il s’agit en fait d’une morphogenèse complètement artificielle. En tant que scientifiques, ce n‘est pas fabriquer des objets qui nous intéresse mais comprendre des mécanismes et des propriétés physiques. Pour comprendre, on a fabriqué des structures avec un aspect esthétique, ce qui a ouvert la porte à des collaborations avec des designers et des artistes. Ces objets sont décorés avec des appendices créés par un joailler spécialisé dans les bijoux en silcone et un goût particulier pour les formes du corail. D’où ce thème sous-marin et la musique de fond associée.
Les formes en silicones sont dilatées par de l'air pulsé ce qui donne une impression de flottement, de mouvement et de vie . Même le plafond (en plastique) est animé avec de l’air pulsé pour ressembler à des vagues"
"creative differences" est une collaboration entre physiciens, architectes et designers pour démontrer le concept de "selfmorphing" - l'idée que la matière peut se transformer elle-même, changer de forme sans intervention extérieure.
"Nous le démontrons ici - explique Omri Cohen de l'Université Hébraïque de Jérusalem- avec plusieurs matériaux : le plastique qui rétrécit à la chaleur et se recroqueville sur lui-même .
"Chacune des petites formes vertes est composée de 2 couches et découpées selon différentes orientations qui permettent de programmer la déformation de l’objet
Sur céramique, les pourcentages de rétrécissement sont différents selon leur épaisseur. On peut controler leur dilatation et leur déformation finale en fonction de la chaleur qui leur est imposée. Les fibres se modifient et la céramique s'arrondit.
On peut imaginer dans un futur proche des toits construits avec des tuiles en ces céramiques qui évolueront en fonction de la météo, de la chaleur changeante, de l’humidité, de la pluie ou de la sécheresse ; surtout celles en bois qui sont réversibles. Elles peuvent retrouver leur forme de départ à l’infini."
Ce mouvement fait écho aux perceptions humaines captées par le cerveau humain, comme ci-dessous le "thinking cap" de la rebelle Beatie Wolfe (grande innovatrice dans la fusion de la musique et de la technologie)
Le Pavillon Polonais expose le projet « écosolidaire » de la Fondation BRDA. Le principe de logement durable et de réutilisation des matériaux est utilisé ici pour soutenir l’Ukraine contre la menace russe en lui donnant les fenêtres récoltées au Royaume-Uni après des rénovations.
Car en effet, au cours des bombardements, ce sont les fenêtres qui sont détruites le plus facilement et qui entre autres, privent les habitants d’une vie plus protégée.
« Urban Living Room » : véritable salon urbain pour capturer l’essence multisensonrielle du design contemporain indien.
Métaphore visuelle moderne d’un « charpaï » antique - lit-canapé traditionnel tissé pour transcender le temps
AI-DA Robot : quand l’intelligence artificielle tente d’anticiper les besoins de l’humanité en décorant ses espaces intérieurs :
Les résultats sont décevants ; aussi "intelligent soit-il, le robot produit des objets sans grande utilité !!!
ni grand intérêt artistique :
"Blue Nomad" au pavillon danois :
Habitat solaire « flottant » donnant l’impression de voyager dans l’océan , de traverser les changements climatiques, les marées, le nomadisme contemporain .
Dans le pavillon "Beyond Dubaï", c'est le sable qui envahit et décore :
La biennale est maintenant ouverte au publique jusqu'au 25 juin du lundi au dimanche à Somerset House