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HADESTOWN

HADESTOWN

Une comédie musicale aux allures de mythe grec désuet ou profondément actuel ?

Mathilde de Carné
Membres Public

Cette comédie musicale nous plonge dans l'histoire bouleversante de la rencontre d'Eurydice, une jeune fille contrainte de fuir le froid et la famine en acceptant de travailler dans le monde des Enfers, et d'Orphée, ce jeune poète éperdument amoureux d'elle, qui décide de la sauver grâce à la puissance de sa musique. Il lui promet qu'avec sa chanson, Orphée chassera le froid et la famine en faisant revenir le printemps, permettant ainsi aux amoureux de rester unis pour l'éternité dans le monde réel, loin des Enfers.

Ce mythe grec ancien fait profondément écho à notre société actuelle : les cartésiens d'un côté, qui se résignent et vivent une vie de survie ; les idéalistes de l'autre, remplis d'espoir et guidés par une vision idyllique de la vie.

La première rencontre d'Orphée (Dylan Wood) et d'Eurydice (Desmona Cathabel) sous le regard du narrateur Hermès (Cedric Neal)

Cette rencontre entre deux univers se fait avec une mise en scène et une scénographie simples et épurées. À peine entrés dans le théâtre, les spectateurs sont invités dans un espace feutré, dont l'unique mouvement est celui d'une plaque tournante au milieu de ce boudoir. Pas de grand orchestre pour Hadestown mais seulement quelques musiciens qui sont placés sur scène. Ce minimalisme laisse place à la grandeur et la puissance de la musique qui chamboule et fait frissonner dès les premières notes.

La force de cette comédie musicale réside dans son contraste perpétuel et dans sa différence de rythme par rapport à ce dont nous avons l'habitude au West End. Tout est lent, calme (parfois presque un peu trop...), et la tension sous-jacente ne cesse de monter pendant les 2h30 de spectacle.

Dylan Wood interprétant de rôle d'Orphée

Ce qui étonne et apporte un peu de légèreté à cette pièce ? La naïveté et la fraîcheur de l'artiste écossais Dylan Wood qui interprète à merveille le rôle d'Orphée.

Est-ce ton premier spectacle dans le West End ? Qu’est-ce que tu ressens ?
Oui, c’est ma première apparition dans le West End. Monter sur cette scène pour la première fois était incroyablement stressant. Pour être honnête, ça l’est toujours ! Mais je suis beaucoup plus à l’aise dans le rôle maintenant, donc je peux me détendre un peu plus.

Qu’est-ce que tu préfères dans le fait d’interpréter Orphée ?
J’adore vivre le voyage d’Orphée chaque soir. La palette d’émotions qu’il traverse du début à la fin du spectacle est un vrai défi chaque soir, mais c’est un défi que j’attends toujours avec impatience.

Comment as-tu créé ton personnage ?
J’ai vraiment pu apporter une part de moi-même dans ce rôle. Pouvoir le jouer avec mon propre accent est une bénédiction. Il y a déjà bien assez de choses auxquelles penser quand on incarne Orphée, sans avoir à se concentrer en plus sur un accent différent.

À ton avis, pourquoi tout le monde devrait venir voir Hadestown ?
Hadestown apporte quelque chose de différent au West End, selon moi. La musique touche en plein cœur, d’une manière que peu de spectacles arrivent encore à faire aujourd’hui. Vous allez sourire, rire, pleurer. Il y a tout. C’est une vieille chanson, c’est une chanson triste, mais on la chante quand même.

Orphée et Eurydice


En bref, pour les amoureux du clair-obscur, des histoires tragiques et puissantes, de la lenteur et du romantisme, je vous conseille de franchir les portes du Lyric Theater situé en plein cœur de Londres, et de vous laisser transporter vers un autre monde le temps d'une soirée. Cette comédie musicale sera à l'affiche jusqu'à février 2026.

Victoria Hamilton-Barritt dans le rôle de Perséphone

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