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Journée Mondiale de la Thyroïde
Thyroïde : "l'effet papillon" !

Journée Mondiale de la Thyroïde

Les hauts et les bas d'une toute petite glande qui pèse lourd dans notre organisme !

Francine Joyce
Membres Public

Le 25 mai, c’est la journée mondiale de la thyroïde ! Un honneur qui n’est réservé qu’à très peu d’organes ! Mon estomac va certainement être jaloux de l’intérêt porté à cet organe poids plume par toute la planète et pas uniquement un jour par an. Dés le début d’année 2024, le gouvernement anglais accordait un nouveau budget (augmenté) à la recherche sur les maladies tyrorïdiennes.

Sur fond de polémique et de bataille judiciaire autour de la nouvelle formule du Levothyrox (principal médicament utilisé aujourd'hui dans le traitement des hypothyroïdies), le laboratoire allemand Merck qui le produit, vient d’annoncer que l’ancienne formule continuerait d’être commercialisée pendant les deux prochaines années. C’est un soulagement pour les milliers de patients qui l’utilisent tous les jours (5% de la population britannique qui en plus souffre du prix de ce médicament, bien plus élevé en Angleterre que dans le reste de l’Europe).

Petit point

La thyroïde est notre majordome « à tout faire » ! Ne méprisez pas sa légèreté !

Cette petite glande de la taille d’un papillon régule comme un chef d’orchestre discret et capricieux toutes les fonctions métaboliques du corps.

Son rôle est primordial dés les premières semaines de vie pour la croissance de l’enfant et le développement de son système nerveux ! A l’âge adulte, son impact sur notre quotidien est constant ! Du haut de ses 30 grammes, la thyroïde peut facilement vous transformer en bombe ou en épave !

En mode HPI  (haut-potentiel-hyper active) elle produit avec une générosité démesurée des hormones qui vont accélérer le fonctionnement de tout le corps. Cette luxuriance hormonale va déclencher une tempête de symptômes : palpitations, agitation, hypersudation, perte de poids sans régime, accélération du transit, sensation de chaleur, frissons, irritabilité, perturbation du sommeil, anxiété, excitabilité…

Si au contraire elle fonctionne au ralenti, elle va ralentir votre métabolisme et causer une prise de poids importante sans faire d’écart, des œdèmes (rétention d’eau), une  constipation tenace, baisse de moral, fatigue chronique, frilosité, perte de cheveux, difficultés de concentration et de mémorisation... Le rythme cardiaque ralentit  (bradichardie), le cycle menstruel devient irrrégulier et la peau perd de son élasticité…

l'hypothyroïdie

Les signes avant-coureurs sont discrets au départ. Ils sont difficiles à reconnaitre car ils peuvent être causés par un grand nombre d’autres pathologies. Chez les femmes (6 fois plus touchées que les hommes) ils sont bien souvent similaires à ceux causés par la ménopause. Ils n’incitent donc pas forcément à consulter un endocrinologue. La maladie peut passer inaperçue pendant longtemps. C’est la constellation des symptômes qui va alerter le médecin. Le diagnostic se fait d’abord par l’examen et la palpation du cou pour déceler d’éventuels nodules ou une augmentation de la taille de la glande. Des tests sanguins permettent ensuite de déceler ou de confirmer des anomalies de production d’hormones spécifiques (principalement, TSH, T3 et T4).

Il existe des prédispositions au dysfonctionnement thyroïdien :

Le genre (les femmes sont plus touchées que les hommes),

l’âge (ces troubles apparaissent plus fréquemment à partir de la cinquantaine),

la présence de maladies auto-immunes dans la famille.

Une maladie auto-immune peut aussi parfois en cacher une autre. Un dérèglement thyroïdien peut se déclarer dés la naissance (un test au talon est obligatoire pour tous les nourrissons afin de déceler un éventuel mauvais fonctionnement de la thyroïde aux conséquences lourdes mais réversibles si le traitement est mis en place dés le départ).

Chez les femmes, ce sont souvent des réactions d’inflammation, par exemple après une grossesse qui peuvent déclencher un dérèglement de la thyroïde.  Parmi les autres coupables potentiels on retrouve le stress (encore lui !), la ménopause, une mauvaise alimentation, une déficience en vitamine B12, les perturbateurs endocriniens et le pire ennemi de la thyroïde : le tabac.

Lorsque le diagnostique est confirmé, le traitement est à vie. La maladie thyroïdienne ne se guérit pas mais elle se traite. Un traitement médicamenteux à base de thyroxine associé à une alimentation riche en iode (produits de la mer) permet aux patients souffrant d’hypothyroïdie de retrouver une vie normale dés que la dose est ajustée.

l'aide d'une diététicienne pour contrôler le poids est précieuse !

Mais attention ! La cause du dérèglement hormonal peut être autre, liée à un mauvais fonctionnement de l’hypothalamus ou de la glande pituitaire. Dans ce cas, la thyroxine n'est pas efficace. A l’inverse, un patient peut avoir des taux de TSH normaux et souffrir de tous les symptômes d’une hypo ou d’une hyper-thryroïdie. Des tests supplémentaires sont alors nécessaires et doivent être interprétés par un spécialiste. Le recours à la chirurgie est possible si un nodule même bénin devient trop volumineux. L’ablation totale de la glande n’est envisagée qu’en cas de cancer et avec beaucoup de succès.

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