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La Reine le veut : ces Françaises, Reines d'Angleterre
Photo by Aswin Mahesh / Unsplash

La Reine le veut : ces Françaises, Reines d'Angleterre

"La Reyne le veult" ou "Le Roy le veult" paraissent tout droit sortis d’un film avec une belle marquise répétant l’ordre du souverain à la Cour de Versailles, par contraste l'expression est utilisée très régulièrement…en plein cœur de Londres.

Jean-Pascal Sibiet MBE
Membres Public

Période : Moyen Age
A lire sur le chemin de la Reyne entre Lesparre et Soulac (F-33780)

Une expression anglo-normande bien particulière qui continue de résonner dans les couloirs du parlement britannique. Cette expression, estropiée par l’accent anglais, signifie qu'une proposition de loi a reçu la sanction royale du souverain et peut être appliquée dans l’ensemble du Royaume-Uni. Une relique qui remonte au XVe siècle et avant, lorsque les affaires parlementaires et judiciaires étaient encore conduites en français.

Si on s’intéresse au sens premier de l’expression que souhaitent réellement les Reines ? Parmi elles, plusieurs Françaises auraient probablement préféré choisir leur mari plutôt que de se plier aux exigences politiques. Certaines ont été mariées par traité, comme Marguerite de France au Roi d'Angleterre Edouard Ier, tandis que d'autres ont été mariées pour prévenir une guerre, comme Edwige de Wessex, qui a été littéralement mariée au Roi de France Charles III dit le Simple.

Mais l'une des plus fascinantes de ces Reines est sans aucun doute Aliénor d'Aquitaine. Femme d'exception, elle a grandi en tant que duchesse d'Aquitaine avant de devenir reine de France, épouse de Louis VII, puis répudiée en 1152. Déconfite mais ne se laissant pas abattre, elle rencontre le futur Henri II d'Angleterre, qu'elle épouse.

Sa descendance est bi-nationale : deux filles avec le Roi de France puis huit enfants avec le Roi d'Angleterre. Deux de ses fils, Richard Cœur de Lion et Jean sans Terre, monteront sur le trône d’Angleterre et marqueront l'Histoire de leur empreinte.

Mais il ne faut pas oublier Henriette-Marie, fille du célèbre Henri IV et de la reine Marie de Médicis. Elle a épousé Charles Ier d'Angleterre dans le but de renforcer les liens entre la France et l'Angleterre. Fille d’Henri IV, protestant à la naissance et promulgateur de l’Edit de Nantes, Henriette-Marie, est davantage comme sa mère, Catherine de Médicis. Fort pieuse et très pratiquante, elle affiche ostensiblement son catholicisme à la Cour d’Angleterre, un siècle après la rupture entre Rome et le Roi Henry VIII ce qui irrite les puritains anglais.

Lors de la première révolution anglaise, elle doit fuir Londres pour se sauver à Oxford puis se résoudre à quitter l’Angleterre et se réfugier en France. Elle ne revit plus jamais le roi, son mari, qui sera emprisonné puis décapité sous le régime de Cromwell. Elle retourne en Angleterre 11 ans plus tard pour le couronnement de son fils Charles II à l’occasion de la restauration de la monarchie britannique et de son mariage avec une infante de Portugal, elle aussi Catholique.

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