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Le tout nouveau jardin préhistorique du Natural History Museum
"Fern" , le dinosaure en bronze du Musée d'histoire naturelle de Londres - Photo F. Joyce

Le tout nouveau jardin préhistorique du Natural History Museum

Découvrez le temps d'une joyeuse promenade en famille, South Kensington à l'époque des dinosaures

Francine Joyce
Membres Public

Après des mois de fermeture pour travaux, le jardin du Natural History Museum de Londres vient de réouvrir ses portes au public.

le tout nouveau jardin du Natural History Museum de Londres - photo F. Joyce

Le tout nouveau Evolution Garden est le résultat d’un projet zéro carbone, zéro déchets de 25 millions de livres dirigé par le directeur du musée Doug Gurr, et son responsable scientifique Dr Paul Kenrick. Il s’agit d’une rénovation des 5 hectares de terrain autours du musée à but éducatif et scientifique. L’initiative a, dès ses balbutiements, été soutenue avec enthousiasme par Sir David Attemborough. Elle vous transporte dans le temps au travers de la faune, de la flore et de l’évolution géologique de notre planète depuis la nuit des temps.

Le voyage commence dès la sortie du métro, dans un canyon de roches dures formées il y a 3 milliards d’années et qui pourtant ressemblent aux blocs de construction d’une chaussée urbaine contemporaine.

Ce ravin minéral se poursuit au rythme fulgurant de millions d’années par mètre ! Vous traversez de lourdes dalles de grès rose, puis du quartz vert et de l'ardoise galloise violette. Vous serez finalement très aimablement accueillis par un gigantesque dinosaure en bronze baptisé “Fern” – et qui n'est pas un diminutif du francais “Fernande” ! Non. Même si cet élégant squelette doré  est celui d’une femelle (dixit le panneau explicatif à ses pieds). En anglais  “Fern” signifie “Fougère”- le plat favori des diplodocus de l’époque ! “Fern” en "langage Jurrassique" c’est un peu comme “cookie” pour votre chat ou “chorizo” pour votre chien !

Le tunnel à ciel ouvert apparait comme une rupture tectonique au cœur de Londres ! Il constitue une odyssée paléontologique immersive remarquable à travers l'histoire de la vie sur Terre. Le “Discovery Garden” a transformé les pelouses du musée en véritable laboratoire vivant pour mieux comprendre comment notre planète s'adapte au climat et à l’urbanisation. Conçu par les architectes de Feilden Fowles, c'est une promenade évolutive captivante, ludique et documentée. Vous verrez les premières mousses puis l'émergence d’une flore arborescente, des forêts carbonifères, l'apparition des fleurs, des savanes et finalement une  faune fossilisée abondante.

Au détour de reliefs volcaniques rouges vous tomberez sous le charme gracieux d’un petit Hypsilophodon, d’origine anglaise pure souche figé en pleine course. Plus loin le crâne d’un stégosaure et des amonites surplombent un espace pique-nique ombragé.

Différents habitats ont été aménagés pour représenter la biodiversité naturelle. Un chemin en contrebas serpente entre espaces verts et petits étangs, où grenouilles, tritons, libellules et bientot canards mandarins viendront nicher . Le Centre d'Activités Naturelles, soutenu par Amazon Web Services (AWS), est un espace spécialement conçu pour les futurs écologistes urbains. Il  accueille déjà des ateliers scolaires et toutes sortes d’activités familiales. Tout au long de l’année des scientifiques recueilleront des échantillons d'ADN de la faune dans les jardins et surveilleront son évolution au fil du temps.

Un réseau de 25 capteurs note déjà des données environnementales et acoustiques - des enregistrements sous-marins dans l'étang, le bourdonnement des ailes d'insectes et les chants d'oiseaux jusqu'au bruit de la circulation - pour mieux comprendre comment la nature urbaine évolue et ce qui peut être fait pour la soutenir.

Un guide audio des jardins propose des interviews avec des scientifiques et de la poésie co-produite avec de jeunes aveugles et malvoyants.

D'autres aménagements sont encore en cours de construction mais l'endroit est idéal pour tous, pour se connecter à la nature et à notre passé.

Photo F. Joyce

Aprés le football, quoi de plus universel qu’un dinosaure ?!

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