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Lettre à Michel
Quand la France répond à Polnareff
Ce 3 avril dernier, l’Eventim Apollo de Londres accueillait un concert événement ! Devant une salle qui retenait son souffle, les premières notes du “Bal de Laze” instantanément envoûtaient tout le public. Sous les projecteurs, simplement assis au piano, celui qui appartient à l’Histoire de la musique française - tout comme “Le Petit Prince “ appartient à notre littérature - celui que nous chérissons dans nos coeurs depuis toujours (“since forever” même pendant ses longues années d’exil) : notre Michel Polnareff !

Symbole flamboyant de liberté créative il est monté sur cette mythique scène londonienne pour nous offrir bien plus qu’un spectacle, pour nous emmener dans un voyage émotionnel entre passé et présent, d’une sincérité lucide et désarmante. Et effectivement, un frisson collectif palpable s’est répandu dès les premières mesures dans toute la salle.
Aujourd’hui, au nom de tous les fans qui m’entouraient ce 3 avril, au nom de tous ceux et toutes celles qui pendant une heure trente ont applaudi et hurlé à tue-tête “ On t’aime Michel !“, je voudrais répondre à sa lettre ouverte, celle qu’il a adressée à la France en 1978 depuis son exil américain, celle qu’il a chantée pour clore son concert jeudi dernier :
“Il était une fois,
Toi et moi,
N’oublie jamais ça,
Toi et moi …”



Michel Polnareff en concert à Londres à l'Eventim Apollo le 3 avril 2025 - photo F. Joyce
“ Dear Michel,
Il y a des voix qui traversent les générations, des sonorités qui vous saisissent dés la première écoute, des musiques qui racontent des émotions brutes et qui semblent s’adresser à nous directement. Tes chansons Michel, sont des mondes où tu clames ta vérité, où tu te livres corps et âme, où tu nous touches bien plus que tu ne l’imagines même aujourd’hui, au sommet de ta carrière. Elles sont et ont toujours été, une main tendue, un dialogue enflammé avec le public. Elles sont bâties sur des passions, des larmes et des silences intemporels qui racontent l’essentiel brut : l’amour, la perte, la vanité, le souvenir, le pardon, la lumière retrouvée… Monument d’exubérance exaltée avec des looks souvent étonnants voire détonnants pour certains, chacun de tes morceaux semble pourtant avoir été composé pour nous, pour moi, pour réveiller une mémoire collective, comme si nos souvenirs – et "leur avenir" - mes souvenirs se glissaient entre les accords de piano, au coeur des ballades et des innuendos. Comme si chaque note derrière les mythiques lunettes teintées était une confession et capturait notre intimité. La magie est là, dans ces thèmes universels qui s’adressent directement à nous, ton public. Ils résonnent chez tous ceux et celles qui, en quête de repères, t’ont écouté pendant des décennies.
Oui, “il est des choses qu’on ne peut pas dire en société “ mais toutes les fans de la salle ce soir là ont rêvé que c’était à elles que s’adressait le scandaleux “j’aimerais simplement faire l’amour avec toi “ ! C’est fou, J’avoue !
Moi, comme tous et toutes les autres fans de France, de Grande Bretagne et de la Planète, j’aurais voulu que ce concert continue pendant des heures et des heures ! Je ne veux pas croire à cette “Dernière Tournée”. “Please, Please, Love me “ et ne t’arrête pas à “Sexetera”
Francine
