Royaume-Uni: le gouvernement lance son plan pour devenir un "leader mondial" des énergies vertes
A peine trois semaines après son entrée à Downing Street, le Premier ministre travailliste Keir Starmer a donné le coup d'envoi de cette promesse majeure de campagne, symbolisant une approche interventionniste sur les questions économiques et plus volontariste que le précédent gouvernement conservateur sur les politiques climatiques. "Je veux gagner la course à l'énergie propre: nous avons le potentiel, les ports, les travailleurs, les talents, et maintenant, un gouvernement déterminé à saisir ses opportunités", a affirmé Keir Starmer depuis Runcorn (nord-ouest de l'Angleterre).
Un projet de loi a été introduit jeudi au Parlement, en vue d'un vote dès le 5 septembre, pour faire aboutir rapidement la clé de voute de sa stratégie: la création d'une société publique d'investissement baptisée Great British Energy. Dotée de 8,3 milliards de livres (9,9 milliards d'euros) d'argent public sur cinq ans, celle-ci servira à "investir dans les technologies du futur: les éoliennes flottantes, l'énergie marémotrice, nucléaire", a-t-il énuméré, avec l'objectif d'attirer ainsi des investissements privés.
Après 14 ans dans l'opposition, "nous allons montrer que le changement a déjà commencé", a martelé Keir Starmer. Il a attaqué le bilan des conservateurs, qui avaient ces dernières années renoncé à certaines mesures climatiques et avaient notamment décidé d'accorder des nouvelles licences de production d'hydrocarbures et introduit un moratoire sur la construction de parcs éoliens terrestres. "Nous avons perdu une décennie d'opportunités pour booster notre sécurité énergétique, faire baisser les factures et créer des emplois qualifiés",
a-t-il dénoncé.