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La fantastique richesse de la K-culture s’expose à Londres
Comment le rêve Coréen a envahi notre quotidien
Le Victoria & Albert Museum présente pour la première fois en Europe, l’inimaginable phénomène « Made-in-Séoul ». Une exposition d’une vitalité fébrile, construite à la manière d’un Rubik’s cube ! Le parcours coloré est à la fois ordonné et désaxé, joyeux et profond, déjanté et maîtrisé.
Il mélange avec un équilibre magistral tradition, modernité, mode et technologie !
Il nous montre au travers de photos, d’animations et d’objets exceptionnels, l’évolution du pays depuis la dictature à l’une des démocraties les plus innovantes en Asie.
Après des décennies de gouvernement militaire stricte, les petits ateliers d’une économie industrieuse ont laissé leur place à celle des extravagances du luxe, des restaurants étoilés et des trains à grande vitesse.
Depuis plus de 30 ans le gouvernement sud-coréen a ciblé la jeunesse et investi avec les grandes entreprises du pays (Samsung et Hyunday entre autres) dans la production conquérante et le rayonnement de la « K-culture » du pays – « K » pour « Korean » et aussi pour « kawaï » (« mignon / sexy » en coréen). Comme ces personnages mythiques ou ces créatures des croyances folkloriques telles Haechi mascotte de la ville de Séoul ou Tangun le « sage mignon »
Les exportations de la K-Pop, et de sa musique entêtante, celle de Gangnam Style et ses 5 milliards de vues sur Youtube,
à BTS, qui a chanté pour l'ouverture de la Coupe du monde de football au Qatar,
le K-Cinéma
avec le succès de "Parasite", Oscar du meilleur film en 2020, et dont le décor est accessible aux visiteurs de l'expo :
et la série "Squid Game" meilleur audience de l'année sur Netflix avec 1,65 milliard d’heures de visionnage,
la K-Beauty,
la K-Fashion avec ces vêtements streetwear « oversize », aux couleurs sobres ou carrément acidulées, décontractés ou hyper sophistiqués, urbains souvent non-genrés et portés par les femmes comme par les hommes
Soutnenues par leurs « k-cohortes », ces initiatives toujours très visuelles rapportent maintenant près de 15 milliards de dollars par an au pays.
En 1988, le Séoul qui accueillait les Jeux olympiques, était une ville sans grand caractère, détruite par une guerre "fratricide" de 1950 à 1953 et reconstruite tant bien que mal avec peu de moyens.
Objet exceptionnel au cœur de cette exposition : « le Maillot de la réunification »
La Corée du Sud et du Nord se sont réunies une seule fois, à l’occasion des Jeux Olympiques d’Hiver de 2018 pour participer ensemble à la compétition de hockey sur glace féminin :une seule fois, un seul sport, une seule équipe mais tout un symbole.
Aujourd’hui 10ᵉ économie de la planète, la Corée du sud assume un capitalisme décomplexé. Elle est ultra-connectée et en avance sur le développement des technologies de pointe. Elle a surtout choisi l’innovation comme moteur. Elle est devenue cosmopolite et elle imprègne tout notre imaginaire européen en véhiculant des valeurs qui nous ressemblent (comme le sens de la famille), ou en épinglant des problèmes communs (comme le tiraillement des générations entre elles). Tout cela en gardant une identité nationale appuyée,
Basée sur les valeurs asiatiques du sens communautaire, du civisme, du respect du savoir, et de l’endurance mais aussi et surtout, la farouche fierté d’être coréen. Selon EuroNews , « Hallyu » ou « Vague Coréenne » envahit le Monde comme une folie douce.
Elle doit sa popularité à la pluralité de ses influences : la Chine, le Japon, les Etats Unis qui ont longtemps occupé et marqué le pays.
Une influence que l’on pourrait qualifier de « virale ». Le « pays des matins calmes », du Taekwondo, des mangas et du soju (tord-boyaux à base de patate douce), fascine et séduit le monde entier par ses paradoxes. Et ce succès n’est ni aléatoire ni temporaire. Le nouveau président de la Corée du Sud, Yoon Suk-yeol, a dès son élection en mai dernier, promis des investissements de plus de 5 milliards de dollars pour soutenir l’audio-visuel et les beaux-arts
et ainsi, rendre son pays plus « attrayant culturellement », plus gourmand et encore plus souriant.
Exposition d'un optimisme rare dans notre Monde contemporain frappé par un contexte socio-économique sombre.
Ouverte jusqu'au 25 juin 2023, tous les jours de 10h à 17h45 et le samedi de 10h à 22h au Victoria and Albert Museum, Cromwell Road - South Kensington
entrée adulte : £20