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Moscou ordonne des exercices nucléaires et menace de frapper des cibles britanniques

La Russie a annoncé lundi la tenue prochaine d'exercices nucléaires près de l'Ukraine et affirmé que ses forces pourraient frapper des cibles militaires britanniques en Ukraine "et au-delà", disant réagir à des déclarations belliqueuses de dirigeants occidentaux.

AFP
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A Washington, le porte-parole du Pentagone, Pat Ryder, a estimé qu'il s'agissait là "d'un exemple du type de rhétorique irresponsable que nous avons vue de la part de la Russie par le passé. C'est totalement inapproprié compte tenu de la situation sécuritaire actuelle".

Les Etats-Unis n'ont pour l'instant observé "aucun changement dans le positionnement" des forces stratégiques russes mais vont continuer à "surveiller", a-t-il ajouté. Ces menaces de Moscou interviennent à la veille de la cérémonie d'investiture au Kremlin de Vladimir Poutine, qui entamera officiellement mardi un cinquième mandat, et trois jours avant les célébrations du 9 mai sur la victoire soviétique contre l'Allemagne nazie, élément central du récit patriotique du Kremlin.

Depuis l'attaque à grande échelle contre l'Ukraine en février 2022, le président russe Vladimir Poutine a soufflé le chaud et le froid sur un possible recours à l'arme nucléaire. Cette fois, les exercices annoncés lundi par le ministère russe de la Défense doivent permettre à l'armée russe de "s'entraîner à la préparation et à l'utilisation d'armes nucléaires non stratégiques", conçues pour être utilisées sur le champ de bataille.

Le ministère a assuré que cela répondait à des "menaces" proférées par des dirigeants occidentaux contre la Russie. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a précisé qu'il s'agissait de "l'intention d'envoyer des contingents armés en Ukraine, c'est-à-dire de placer des soldats de l'Otan face à l'armée russe".

Il a pointé du doigt Emmanuel Macron, dont il a critiqué la "rhétorique très dangereuse", ainsi que des représentants britanniques et américains. Le président français a récemment évoqué la possibilité d'envoyer des troupes occidentales au sol en Ukraine si Moscou perçait "les lignes de front" et si Kiev le demandait. Il avait déjà exprimé cette idée en février, suscitant la désapprobation parmi les principaux alliés de Kiev, même si certains ont depuis fait un pas en sa direction notamment face à la poussé russe sur le front Est.

Cibles britanniques en Ukraine et "au-delà"

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